Éducateur, il tient des propos déplacés à une de ses élèves
Prévenu d’avoir caressé une enfant de 13 ans et tenu des propos déplacés à une jeune de 15 ans, le Hannutois risque 3 ans de prison.
Publié le 17-02-2018 à 06h00
Le Hannutois prévenu d’attentat à la pudeur et de séquestration n’a pas réussi à se déplacer, vendredi matin, à l’audience correctionnelle, tout simplement terrassé par cette affaire. Deux faits lui sont pourtant reprochés, sur lesquels le tribunal aurait aimé l’entendre. En avril 2014, l’homme aurait embrassé et touché sous le pantalon les fesses d’une adolescente de 13 ans. Il la connaissait par ailleurs depuis qu’elle avait 5 ans parce qu’elle était la fille d’amis à lui. En avril 2014, elle venait depuis deux ou trois mois faire ses devoirs une fois semaine chez lui jusqu’à ce qu’elle ne veuille plus y aller, estimant que l’homme devenait trop affectueux pour elle. À l’époque, l’homme avait d’ailleurs été porté disparu, accablé par les faits et en conflit avec les parents, ses amis, sur le sujet. Entendu par la suite, il avoue avoir toujours été très proche de l’enfant qu’il prenait souvent dans ses bras et sur ses genoux. Il avait ensuite été perturbé de la voir grandir et de comprendre qu’il ne pourrait plus avoir le même comportement avec elle désormais. Concernant l’attouchement en question, il nie lui avoir caressé délibérément les fesses, son avocat demande d’ailleurs son acquittement.
Le deuxième fait se déroule un an plus tard dans l’école où travaille comme éducateur le Hannutois. L’homme s’est retrouvé isolé dans une pièce avec une adolescente de 15 ans qui souhaitait parler de son orientation scolaire. Le prévenu l’aurait tenu enfermée avec lui pendant plus d’une heure quart et avoir tenu des propos qui n’avaient strictement rien à voir avec l’orientation de la jeune fille. Il reconnaît avoir eu des propos quelque peu déplacés lors de cet entretien, à la suite duquel il a été traité de pédophile sur les réseaux sociaux au sein de l’école en question. Pour le substitut du procureur du roi, les faits sont bel et bien établis et il requiert une peine de prison de 3 ans avec un éventuel sursis. Le conseil du prévenu, Me Dessy, demande l’acquittement de son client à titre principal, estimant qu’une telle citation n’a pas lieu d’être et la suspension simple du prononcé à titre subsidiaire.
Jugement le 16 mars.