Le projet d’appart-hôtel à Hamoir a son permis: le ministre Willy Borsus a donné raison au promoteur
La Commune de Hamoir l’avait refusé mais le projet d’appart-hôtel projeté par le promoteur Laurent Minguet vient d’obtenir son permis.
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Publié le 10-05-2023 à 08h32
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C’est un projet qui est dans les cartons depuis 2018 et qui vient (enfin) de décrocher le Graal: son permis. L’appart-hôtel impulsé par l’entrepreneur liégeois Laurent Minguet avait été refusé par la Commune de Hamoir. L’homme avait donc introduit un recours pour son projet situé au cœur de Hamoir, sur l’ancien camping Euromiel. "La commission de recours a finalement estimé que mon projet avait du sens et était novateur pour le développement de la région, explique le promoteur. Le ministre Willy Borsus a également suivi l’avis favorable de la commission et a octroyé le permis." Pari gagné donc ? Pas tout à fait. "Nous sommes dans une période où nous attendons s’il y a des réactions auprès du conseil d’état de la part de la Commune ou de riverains. Mais je ne pense que ce sera le cas car je suis convaincu que c’est un projet qui a été largement étudié et qui fait sens à la situation actuelle."
Le concept, justement, quel est-il ? Pas encore beaucoup répandu, ce projet d’appart-hôtel, c’est une manière innovante d’envisager la vie en communauté et complètement adaptée aux personnes qui aspirent à un quotidien simplifié. Il allie espaces privés et partagés et de nombreux services tout en ayant un "chez-soi". "L’idée est de proposer 38 petits logements de 30 m2 qui disposent chacun d’un espace cuisine, salon, salle à manger et une salle de bains, détaille Laurent Minguet. Au-delà de cet espace entièrement privatif, il y a de nombreux espaces communs de plusieurs centaines de mètres carrés avec des salles de jeux ou de sports par exemple ou des espaces bar. On voulait également proposer à côté de ce projet un écoquartier de 38 maisons unifamiliales."
Des courts séjours… ou pas
Un projet qui se veut donc ambitieux et dans l’air du temps pour répondre aux nouveaux défis des jeunes générations. "Partout en Wallonie et même ailleurs, on constate que la cellule familiale n’est plus la même et qu’elle se réduit. Or, les appartements construits jadis ne correspondent plus aux besoins des jeunes actuellement car ils sont trop grands, analyse l’entrepreneur liégeois. Notre volonté est ainsi de cibler les clients de 18 à 50 ans qui sont célibataires, dans une période transitoire ou simplement en manque de liens sociaux. Nous proposerons ainsi des courts séjours pour des touristes mais aussi des moyens et des plus longs pour les personnes qui le souhaitent." De quoi donner une dimension intergénérationnelle. Il faut dire que le projet a de quoi séduire. Un véritable antidépresseur pour les personnes en manque de liens sociaux. Un concept qui se veut innovant et convaincra les amateurs de "tiny houses urbaines". Mais alors pourquoi n’a-t-il pas convaincu la Commune ? "Je pense qu’ils ont des craintes qui ne sont pas fondées car les risques, ils sont pour moi. Les personnes qui y vivront seront méticuleusement choisies. J’espère qu’ils seront convaincus afin qu’on puisse projeter le début des travaux", conclut Laurent Minguet en se voulant rassurant.