Hamoir : l’équilibre financier de l’action sociale se trouve précaire
Lors du conseil communal de Hamoir de mardi, une attention toute particulière a été portée au CPAS, qui doit jongler avec un équilibre financier précaire.
Publié le 03-01-2023 à 06h00 - Mis à jour le 03-01-2023 à 09h23
:focal(544.5x359:554.5x349)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/HIFRI4HUDBGY5CG4HDCP6BHLYY.jpg)
La dotation de la Commune de Hamoir vers le CPAS a beaucoup augmenté, quand on compare avec l’année 2016 où le montant s’élevait à 500 816 € (contre 672 830 € pour 2023). Au niveau des dépenses, l’évolution est également importante. Si on reprend les chiffres de 2016, elles étaient de 1,31 million €. Cette année, se sont 2,27 million € de dépenses qui sont prévus. "Quand on combine l’augmentation de notre part sur le Revenu d’intégration sociale (RIS), l’augmentation des demandes sur les enjeux énergétiques, l’indexation des salaires… on arrive à cette dotation", explique le président du CPAS, Loïc Jacob.
Et c’est surtout le RIS qui pose des difficultés. "Paradoxalement, ce n’est pas parce que nous avons une augmentation du nombre de RIS de personnes. Depuis 2019, nous avons intensifié notre travail de fond sur certains points et nous avons une stagnation du nombre de RIS moyen (60 en 2022) ." Les augmentations des sommes du RIS représentent un coût supplémentaire pour le CPAS. "Quand des décisions fédérales augmentent les RIS, c’est très bien pour ceux qui les touchent" L’augmentation des dépenses proviendrait de la part prise en charge dans les RIS. "Quand le fédéral dit qu’il prend dans un RIS 55% à sa charge, c’est bien de dire qu’il y a 45% à la charge de la Commune. Forcément, plus les chiffres augmentent, plus ça pèse lourd. Il y a un décalage énorme entre la gestion et les niveaux de subsidiassions entre les Villes et nous", explique Michel Legros, échevin des Finances.
En réalité, le calcul d’aide du fédéral pour le RIS est basé sur le nombre de personnes qui en bénéficient et non sur le nombre de dossiers en rapport avec la population. Par exemple, pour avoir un remboursement de 70%, il faut que le CPAS gère plus de 1 000 RIS. "C’est une aberration. Ce n’est pas en proportion par rapport aux tailles des communes. Il faut changer ce système archaïque", continue Loïc Jacob.
Mais la Commune ne s’arrête pas là, elle demande à ses voisins de réagir également. "Le CPAS de Hamoir fait un boulot exceptionnel et on se retrouve dans un pays où les niveaux de pouvoirs qui décident de règles merveilleuses ne donnent pas les moyens de leurs ambitions et font porter le fardeau aux derniers en ligne, les Communes. Ce combat doit être mené au niveau de la Fédération des CPAS mais les Communes rurales doivent aussi porter ce message: cette prise en charge, qui ne va cesser d’augmenter au niveau du CPAS, est très compliquée pour des petites Communes comme les nôtres", s’indigne Michel Legros.