Hamoir: L’horloge du château de Lassus retrouve son éclat, après 50 ans de silence
Fabriquée en 1776, l’horloge du château de Lassus a été entièrement restaurée. Et les cloches sonnent à nouveau dans le hameau.
Publié le 10-01-2022 à 09h17
Pour Jean-François Ranscelot, le propriétaire, remettre en état l'horloge du château de Lassus, situé le long de l'Ourthe à Hamoir, c'était un vieux rêve. "Mon grand-père était passionné par cette horloge. Et tous les matins, il allait la remonter avec ses petits-enfants", raconte-t-il. Fabriquée en 1776 par un artisan liégeois, Mathieu Boty, à la demande du chanoine Hubert-Joseph de Donnea, le propriétaire du château à l'époque, l'horloge ne fonctionnait plus depuis 50 ans. Son mécanisme actionnait, en effet, deux cloches qui sonnaient toutes les heures et les demi-heures et qui rythmaient ainsi la vie du hameau de Lassus. Quand il reprend le château fin 2015 avec son épouse Sabine, Jean-François Ranscelot effectue un premier devis qui se monte à 55 000€. Beaucoup trop coûteux. "Puis, je suis tombé sur l'Association Campanaire Wallonne qui a pour objectif la sauvegarde, la promotion et la valorisation des cloches, carillons,… Et ils ont été séduits par l'idée." Sous la houlette de l'ASBL, un projet de restauration est alors introduit auprès de la Région wallonne. Et un subside de 7 500€ est finalement accordé pour la remise en état de l'horloge. "C'est Benoit Mathieu, un artisan spécialisé de Namur, qui s'en est chargé."
13 mois de restauration
Tout le mécanisme de l'horloge a donc été démonté et restauré. "L'infrastructure en bois qui l'entourait était également pourrie. Il a donc fallu la refaire." Le cadran extérieur, dont les chiffres romains et l'aiguille (car il n'y en a qu'une seule) étaient recouverts à la feuille d'or, était, lui aussi, dans un sale état. Il a désormais retrouvé son éclat d'antan. "On a aussi profité pour restaurer le toit qui abrite les deux cloches", indique Sabine Ranscelot. Au total, il aura fallu 13 mois pour restaurer l'horloge du château de Lassus. Et désormais, tous les matins, souvent accompagnés de ses petites filles, le propriétaire des lieux va, à nouveau, remonter son mécanisme comme c'était le cas autrefois. Jean-François et Sabine Ranscelot ont, en effet, fait le choix de ne pas électrifier l'horloge. "On a souhaité rester dans l'artisanat et l'authenticité. C'est notre cheval de bataille."