Venez planter 3 000 pieds de haies ce samedi pour stopper les coulées de boue à Geer
Ce samedi, on procédera à la plantation de 800 mètres de haies, à Geer, pour faire barrage aux coulées de boue. À vos bottes, à vos bêches !
Publié le 17-03-2023 à 18h13 - Mis à jour le 17-03-2023 à 18h15
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Bonnes contre les inondations, les coulées de boue mais aussi pour la biodiversité, des haies seront plantées ce samedi à Geer. La Commune et le GAL Jesuishesbignon.be invitent qui le veut à prendre part à cette plantation. "Ce n’est pas la première fois qu’on met en place ce type de plantations mais bien la première qui consiste à limiter les effets des coulées de boue et des inondations", explique Thomas Breuskin, le chargé de mission environnement du groupe d’action locale, qui précise qu’une concertation a eu lieu préalablement en vue de mettre en place des solutions pérennes.
Cette opération citoyenne devrait éviter, à l’avenir, que les rues Champinotte, de la Chapelle et du Moulin ne se retrouvent une fois encore sous les boues. Et les haies qui ne seront pas plantées par monsieur et madame tout-le-monde ce samedi le seront par les ouvriers communaux ces prochains jours.
Ainsi, ce samedi, près de 800 mètres de haies diversifiées (diverses variétés de saules, de cornouillers mais aussi du noisetier, du sureau, de l’églantier), près de 3 000 pieds, seront plantés sur les terres de l’agriculteur geerois Denis Devillers. "Des essences résistantes à la taille car on est en bordure de route et il ne faudrait pas les laisser devenir envahissantes. Elles feront office de barrage filtrant mais ne seront pas efficaces tout de suite car elles vont d’abord devoir se densifier." La Commune informe que des fascines seront aménagées pour protéger ces plantations durant 2-3 ans.
Mais ce n’est pas tout. "On va mettre en place les haies en double rang, des bandes enherbées, le tout sur un merlon: un dispositif destiné à dévier les eaux de ruissellement." Ok, mais comment ? "En creusant de petits fossés en bout de parcelle, le long de la rue de Ligney, là où l’eau se concentre largement lors des précipitations. Les terres retirées serviront à réaliser des talus qui irrigueront ainsi l’eau. Mais pas plus haut que 30 centimètres car il faudrait alors un permis", explique Thomas.
Tout cela permettra aux sédiments d’être retenus et de laisser passer une eau plus claire, "et donc plus facile à évacuer".
Au croisement des rues de la Chapelle et de Ligney
Ce samedi, donc, tout qui veut pourra prendre part à cette action du GAL hesbignon. Comment ? Il suffit de se rendre au croisement des rues de la Chapelle et de Ligney à partir de 9 h. "Le travail sera réalisé durant toute la journée. Toute aide sera la bienvenue. On invite les gens à venir avec des bottes, des gants et une bèche", même si le GAL apportera du matériel pour celles et ceux qui n’en seraient pas équipés. "Mais on n’a pas 50 bêches."
À noter que cette action est subventionnée par la Région wallonne dans le cadre de l’appel à projets "Yes we plant". "On bénéficie de 7,50 € par mètre de haie double rang."
Des questions ? Prenez contact avec Thomas Breuskin au 0494/84 67 09.
Geer va mettre en place tout un chapelet de mesures
La plantation des haies n’est qu’un parmi tout un chapelet de projets prévus pour faire face aux coulées de boue. "Ce sont principalement les coulées auxquelles on doit faire face ici, à Geer, plus que les inondations, précise le bourgmestre geerois, Dominique Servais. Et on a constitué un comité de réflexion pour mettre des choses en place." Ce qui est ressorti de la réflexion ? "On a répertorié plusieurs points noirs dans la commune, sur lesquels agir, et on s’est engagé à prendre des mesures."
Sont prévus au budget: 80 000 € pour les aménagements et quelques milliers pour indemniser les agriculteurs pour leurs terres occupées. "Si on peut aller chercher des subsides, on le fera mais on ne peut pas attendre."
Parmi les mesures que la Commune va mettre en place, il y a le nettoyage du fossé situé près du foyer Sainte-Marie, qui héberge l’ASBL La Bernache, dont les caves avaient été fortement inondées lors des orages de juin dernier. "Ce travail permettra à l’eau de trouver un chemin où déposer ses sédiments", explique l’échevin Didier Lerusse, membre du comité, qui précise qu’il s’agit d’eau de démergement qui s’écoule du village de Boëlhe.
Dans cette lignée, la Commune profite d’une demande de permis pour la réalisation d’un troisième terrain de foot "pour tenir compte de l’aménagement de deux cuvettes pour canaliser l’eau qui vient elle aussi du Boëlhe."
Autre mesure, qui est encore à l’étude, c’est la construction de bordures en béton derrière certaines habitations des rues des Tridaines et du Baulet. "Des maisons dont les jardins sont régulièrement touchés par les boues."
Aussi, une entreprise de terrassement viendra reprofiler le ruisseau d’Omal, "mais aussi les autres petits cours d’eau encombrés par la végétation. Il s’agit d’un nettoyage des berges mais sans curage car on n’a plus le droit de le faire." Enfin, et la Commune le fait déjà plusieurs fois par an, les avaloirs et filets d’eau seront entretenus, notamment là où la végétation est la plus présente et où elle risque de boucher.