VIDÉO | Un couple de faucons pèlerins au sommet du frigo d’Hesbaye Frost
Le faucon pèlerin avait totalement disparu de Belgique dans les années 60. Depuis peu, il niche à Geer, chez Hesbaye Frost.
Publié le 11-02-2021 à 07h00
Il y a 5 ans, la société Hesbaye Frost, à Geer, avait fait le pari ambitieux de construire un nid pour d'éventuels faucons pèlerins. L'entreprise avait alors profité de la construction de son immense bâtiment congélateur, pour installer en son sommet, un nichoir pour rapaces. «Ils avaient totalement disparu de Belgique dans les années soixante pour ne réapparaître qu'il y a 25 ans», débute Arnaud Crévits, conseiller en prévention et environnement. Si l'entreprise geeroise est spécialisée dans les légumes surgelés, elle est également très attentive à la nature et au respect de l'environnement. «Nous sommes propriétaires d'une réserve naturelle à Hollogne-sur-Geer et nous travaillons avec Natagora pour la gestion car nous ne sommes pas des spécialistes ornithologiques», poursuit-il.
Avec un bâtiment à 37 mètres de hauteur, il avait toutes les qualités pour accueillir des faucons puisqu’ils nichent à 25 mètres minimum.
Construire un nid pour les faucons pèlerins avait également un objectif plus vaste pour l'entreprise. «Nous avons pas mal de pigeons autour de l'usine et on a toujours peur qu'ils viennent à l'intérieur du bâtiment. C'est une question d'hygiène, reprend le conseiller en prévention. En 2016, nous avons décidé d'installer un nid pour le faucon pèlerin car c'est un prédateur du pigeon. Nous avons demandé conseil à Natagora, réalisé la maisonnette avec des matériaux de récupération et installé une caméra. Ce projet c'est aussi un travail d'équipe et ça fait du bien à tout le monde en cette période de Covid. Pour notre personnel c'est un beau moment et un bel accomplissement.»
Aujourd'hui, c'est donc l'aboutissement du projet. «Entre le 30 décembre et le 4 janvier, le mâle venait de temps en temps se poser quelques secondes. Ensuite nous ne l'avons plus vu. Il était probablement parti à la recherche d'une femelle», sourit Arnaud Crevits.
Le rapace a ainsi réussi à ramener sa dulcinée chez lui et, depuis, il lui fait la cour. S'il parvient à conclure, il se pourrait bien qu'une portée de faucons pèlerins voie le jour vers le mois de mars ou avril. «C'est un gentleman, il prend son temps, plaisante le Geerois. Il n'y a encore rien de sûr mais, en tout cas, c'est en bonne voie.»