Pour Maé, passer le CEB cette année est une «nécessité»
Maé, 10 ans, passera son CEB fin juin. Alors qu’il n’est pourtant qu’en 5e primaire, à Waremme. Explications.
Publié le 27-05-2020 à 09h57
:focal(545x417.5:555x407.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/TM7LXD3WFNB7NEDSXM2GLEWDIA.jpg)
Maé Gustin aura 11 ans dans quelques jours. Il est en 5e primaire au collège Saint-Louis de Waremme. Alors que l'épreuve du CEB est annulée pour sa sœur Mila, élève en 6e primaire dans la même école, Maé… le passera dans quelques semaines. Une «nécessité» pour que le petit garçon puisse envisager sereinement une dernière année de primaire en néerlandais, à Jeuk, à dix minutes d'Omal, où vit la famille. Une langue dont il ne connaît encore que quelques mots, grâce à son papa bilingue, mais qu'il rêve d'apprendre. «Pour le foot, pour aller jouer du côté flamand», résume-t-il avec toute la candeur de son âge.
Sa maman, elle, est plus terre à terre et explique comment la famille en est arrivé à ce choix. «Malgré des travaux supplémentaires, Maé s'est toujours embêté à l'école. Comme il s'ennuie, il parle, il bouge, il devient l'attraction de la classe… et est souvent puni. Il adore apprendre, il est très demandeur et il a besoin de défis, il aime ça.» Mais pas question pour Émilie et Gilles, les parents du petit Geerois, de le laisser filer directement en 1re secondaire. Trop petit, pas assez mature, chaque chose en son temps. Alors, quand ils ont appris qu'un autre enfant qu'ils connaissaient avait passé le CEB en 5e primaire avant de faire sa 6e à Landen, ils se sont dit que ça pourrait plaire et convenir à leur fils. «On en a beaucoup parlé avec lui mais aussi avec le directeur et des professeurs de son école. On s'est dit qu'il n'avait rien à perdre: s'il le réussit, tant mieux et s'il ne l'a pas, ce n'est pas bien grave.» Maé le repasserait alors plus tard, histoire de pouvoir néanmoins intégrer la filière secondaire classique wallonne, s'il désire y revenir. En fait, le CEB et le certificat délivré en fin de primaires en Flandre sont équivalents. Mais, dans le cas de Maé comme d'autres, «les parents des élèves concernés misent sur la sécurité en permettant à leur enfant de déjà obtenir le certificat avant d'entamer une 6e primaire en néerlandais», décode-t-on du côté de l'Administration Générale de l'Enseignement.
En attendant les épreuves de fin juin (lire ci-dessous), Maé révise un peu tous les jours. «Je me base sur la matière de sa sœur, on refait les CEB des autres années et une amie institutrice m'a prêté des supports», précise encore Émilie Pirotton.
«Une année-bonus»
Maé voudrait être footballeur pro. Ou ingénieur. Pour construire des bâtiments. En attendant, il révise donc pour passer son CEB. «C'est en maths que je suis le plus à l'aise, depuis toujours.» En éveil, une matière qu'il n'appréhende que depuis septembre, il va par contre devoir travailler un peu plus pour rattraper «le retard». «Je n'ai pas encore tout appris, en éveil, je ne comprends pas toujours la question…» Mais sinon, pas de stress pour les épreuves. «Je sais que je suis prêt!»
Son année scolaire prochaine, en néerlandais donc, Maé l'envisage vraiment «comme une année-bonus». Il espère par contre avoir l'occasion de visiter sa future école cet été. «On devait aller la visiter mais il y a eu le confinement. Seule maman l'a déjà vue…»
+ À lire | Testez-vous aux examens de 6e primaire