André Jamers, le nouveau patron de la zone de police de Hesbaye
Hier soir, l’actuel chef de corps de la zone de police Ans/Saint-Nicolas, André Jamers, a été désigné pour diriger la zone de Hesbaye dans les prochains mois.
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- Publié le 24-08-2017 à 06h00
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La commission de sélection a tranché et retenu la candidature d’André Jamers (60 ans dans quinze jours, originaire d’Ans) comme commissaire divisionnaire de la zone de police de Hesbaye, qui couvre les communes de Berloz, Crisnée, Donceel, Faimes, Fexhe-le-Haut-Clocher, Geer, Oreye, Remicourt et Waremme. Réuni mercredi soir, le conseil de police a officiellement avalisé ce choix.
André Jamers, qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir le nouveau chef de corps de la zone de police de Hesbaye?
J’avais l’opportunité de relever un dernier challenge professionnel. À l’origine dans les zones de police, il était prévu que le chef de corps ait un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Thèse que j’ai toujours défendue, en disant que, quand on a fait dix ans quelque part, il faut changer. Cela oblige tout un chacun à se remettre en question, tant dans le personnel que le chef de corps lui-même. Ici, l’occasion m’est donnée de pouvoir aller jusqu’au bout de ma réflexion. Vous savez, je dirige la police d’Ans depuis trente ans et la zone de police Ans/Saint-Nicolas désormais depuis quinze ans. J’approche forcément de la fin de carrière et je n’ai pas envie de traîner les pieds et de prendre comme une forme de contrainte d’aller au boulot le matin. J’ai besoin de ce genre de défi. À Ans/Saint-Nicolas, désormais je m’y ennuie. C’est la routine et, sur trente ans, j’y ai tout fait.
C’est-à-dire?
J’ai participé à toutes les tâches, en étant d’abord policier de quartier. J’ai organisé et structuré le service, j’ai participé à la mise en place du paysage policier depuis la réforme des services de police. J’avais vraiment envie de relever un dernier défi professionnel et l’opportunité s’est présentée avec la parution de l’offre de recrutement d’un chef de corps pour la zone de Hesbaye. Et puis j’apprécie beaucoup ce genre de paysage policier, en ce sens que la zone de police de Hesbaye se compose de communes à la tête desquelles on trouve des municipalistes et avec qui je pourrai avoir la proximité que j’ai connue au début de ma carrière de chef de corps.
Qu’est-ce que vous allez apporter à cette zone de police? Avez-vous déjà certains objectifs?
D’abord, il serait sot de ma part de vouloir balayer tout du jour au lendemain. Mon premier devoir va être de rencontrer les différents bourgmestres et de connaître leurs attentes. Il en sera de même avec le personnel, et de voir comment on peut essayer d’améliorer la qualité de nos prestations en améliorant la qualité de l’organisation. Nous verrons bien les possibilités. Je ne m’en suis pas encore trop inquiété. Si je n’ai pas l’intention de tout bousculer, je ne viens pas à Waremme pour y finir ma carrière en roue libre et en ayant uniquement le plaisir de côtoyer les bourgmestres. Je viens avec l’envie d’apporter quelque chose. Je fais partie de ceux qui pensent que, désormais, le paysage policier tel qu’on le connaît depuis vingt ans doit faire l’objet d’un lifting.
De quelle sorte?
Il y a dix à quinze jours, nous avons reçu un courrier du ministère de l’Intérieur qui dit qu’il favorise les partenariats, voire les fusions de zones de police et qu’il est prêt à soutenir les démarches prises en ce sens. Si je ne suis pas favorable à une fusion de zones, car certaines sont toujours lésées par rapport à d’autres, je suis favorable à des partenariats, des mises en commun d’effectifs avec des zones voisines pour améliorer la qualité des services à la population.
Comptez-vous rester longtemps à la tête de la zone de police?
À un moment donné, il y aura un âge limite. Tant que je prends toujours autant de plaisir – je me surprends d’ailleurs parfois à prendre beaucoup de plaisir le dimanche soir à sortir une chemise de ma penderie et de mettre les nominettes sur celle-ci -, tant que la santé et les dispositions légales le permettront, je continuerai.
Quand entrera-t-il en fonction ?
L’Ansois André Jamers remplacera donc le «faisant fonction» et futur retraité Jean-Marie Debroux, en place depuis 2013. Cinq personnes avaient introduit leur candidature, mais l’un des candidats s’était désisté.
La commission de sélection composée du procureur du roi, du gouverneur, de l’inspecteur général, d’un commissaire divisionnaire, d’un directeur coordonnateur, d’un expert extérieur et du président de la zone avait choisi André Jamers, dont l’expérience est indiscutable. Le gouverneur et le procureur général de Liège ayant émis un avis favorable, le collège de police proposait hier soir au conseil de police d’avaliser ce choix. Ce qui a été fait. Reste désormais à proposer au ministère de l’Intérieur la nomination du chef de zone. Ce qui pourrait prendre plusieurs mois.
Entraîneur de P2 à Geer
Marié et père d'une fille de 17 ans, André Jamers a comme passions le football – il entraîne l'équipe de foot de P2 à Geer et joue en vétérans à Montegnée – et le jogging. « Cela se limite à cela, dit-il. Je ne suis pas bricoleur pour un sou. »
Un homme franc et loyal
Ses qualités ?
« Je dirais que je suis quelqu'un d'intègre, de loyal de persévérant et d'obstiné. Une autre de mes qualités est la franchise. »
Ses défauts ?
« Il m'arrive de manquer de confiance en moi, de manquer de fermeté et d'être trop convivial. C'est lié au fait que j'accorde énormément d'importance aux relations humaines. "Pour Jamers, l'humain d'abord", c'est ce qui avait été écrit lors d'un audit de fonctionnement. Et puis, je ne suis pas toujours ponctuel. »
Un homme de terrain
« J'ai besoin de garder ce contact avec le terrain, je vais m'impliquer auprès de mes filles et de mes garçons. Je suis capable de déléguer, mais je garderai toujours la maîtrise décisionnelle. Parce qu'en tant que chef de corps, je suis le responsable. »