Fexhe refuse de voter la dotation à la zone de police
La Commune de Fexhe n’a pas voté la dotation à la zone de police de Hesbaye. Un moyen de faire pression sur le fédéral mais qui pose problème.
Publié le 03-01-2023 à 14h04 - Mis à jour le 05-01-2023 à 09h37
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Le dernier conseil communal de l’année à Fexhe-le-Haut-Clocher a été marqué par un petit événement. Le conseil a refusé de voter la dotation annuelle à la zone de police de Hesbaye. Cette dotation pèse en effet 365 000 € dans le budget communal. Soit une augmentation de 40 179 € par rapport à l’an dernier. Augmentation qui s’explique notamment par les sauts d’index, les coûts énergétiques…
Pour la Commune de Fexhe-le-Haut-Clocher, c’est cher payé par rapport aux maigres services rendus. "Dans les faits, notre Commune ne dispose que d’un seul policier trois jours par semaine, explique le bourgmestre Henri Christophe. Je n’en veux pas à la police, ni aux autorités de la zone de Hesbaye mais bien au pouvoir fédéral qui est en train de tuer les Communes. Quand je suis devenu bourgmestre en 2006, notre commune avait quatre policiers et c’était très bien. Maintenant, compte tenu de la norme KUL et à cause de l’absentéisme, on n’en a plus qu’un seul."
Faire pression
En refusant de voter cette dotation, Fexhe-le-Haut-Clocher veut donc faire pression sur les échelons supérieurs afin de sensibiliser au sort des petites communes. "Alors que le fédéral est censé nous aider, c’est l’inverse qui se passe, poursuit Henri Christophe. On doit régulièrement prêter des hommes en renfort au fédéral. Par exemple lors de matchs à risques au Standard ou lors de manifestations à Liège. Encore lundi dernier, suite au cambriolage chez nous à Fexhe où un voleur a été blessé, ce sont deux policiers de chez nous qui ont dû aller au Mont-Légia pour garder le détenu blessé."
Du côté des autorités de la zone de police de Hesbaye, on partage la même analyse que celle du bourgmestre de Fexhe. Toutefois, on se dit un peu étonné par sa démarche. "C’est une démarche un peu inhabituelle, affirme le commissaire André Jamers, chef de corps de la zone de police. Dans les faits, ça ne change par grand-chose puisqu’on fonctionne avec des douzièmes provisoires. Je vais en référer aux autorités de tutelle, c’est-à-dire au gouverneur mais en fin de compte, il faudra quand même bien voter ce budget."
Reste qu’en agissant de la sorte, Fexhe-le-Haut-Clocher fait un peu cavalier seul, alors que les huit autres communes de la zone ont voté leur dotation à la zone de police. Avec le risque de briser la solidarité qui prévalait l’an dernier entre tous quand toutes les Communes avaient refusé de voter le budget extraordinaire de la zone de police.