Le whisky "Belgian Owl" à nouveau primé : "Trois fois le prix en dix ans, on se dit que ce n’est peut-être plus du hasard"
Le whisky fexhois "Belgian Owl" s’est à nouveau distingué en recevant plusieurs prix, dont celui du meilleur whisky européen 2022.
Publié le 03-02-2022 à 07h11
La fin de l’année 2021 a été synonyme de récompense pour le whisky "Belgian Owl" produit à Fexhe-le-Haut-Clocher. Pour la troisième fois en dix ans, son Single Malt "Identité" a été élu meilleur whisky européen par Jim Murray, auteur de "The Whisky Bible". Le whisky fexhois avait également reçu cette reconnaissance en 2011 et en 2015.
"C'est une sacrée performance. Et on se dit que ce n'est peut-être plus du hasard", se réjouit Étienne Bouillon, fondateur et maître-distillateur de "Belgian Owl", "C'est une confirmation de l'excellence dans sa continuité."
Mais ce n'est pas tout car le Single Malt "Identité" de trois ans d'âge s'est vu décerner une note de 91 sur 100 dans un célèbre magazine américain "The Whisky Advocate". Il se retrouve ainsi aux côtés de grands noms comme le Macallan 15 ans d'âge qui a obtenu une note toute proche du "Belgian Owl", à savoir 92 sur 100. Une belle reconnaissance à l'international pour un whisky belge. "Il faut se féliciter d'avoir un des meilleurs maîtres-distillateurs au monde pour un whisky belge", souligne Jean-Louis Baltus, CEO du groupe Dexowl-The Owl Distillery.
Un impact mondial?

Aujourd'hui, le whisky fexhois se fait donc une place de choix dans le monde des spiritueux. Et ce, après seulement dix ans d'existence. Une surprise? Pas vraiment pour Jean-Louis Baltus. "Je ne pensais pas qu'on ait été reconnu aussi vite. Ça a été un travail de profondeur. Mais il y avait de l'excellence depuis longtemps."
En 2021, le "Belgian Owl" a également démarré son essor mondial. Alors, obtenir ce genre de distinction peut-il avoir un impact au niveau des ventes à l'international? "Savoir que le whisky a été mis en compétition, qu'il a été dégusté par des professionnels et apprécié, cela peut rassurer dans son choix un amateur qui se trouve à l'autre bout du monde", explique Étienne Bouillon. Même si, pour le maître-distillateur, le juge final reste le consommateur. "Mais les concours sont là pour savoir comment je peux encore m'améliorer ou améliorer le produit."


Une partie des terres cultivées par "Belgian Owl" seront en bio, ce qui donnera bientôt un whisky bio, assez rare sur le marché.
De 77 hectares cultivés, la distillerie fexhoise passera cette année à 400 hectares. Des cultures toujours situées en Hesbaye. "Et plus particulièrement en Hesbaye sèche, sur le crétacé secondaire", précise Étienne Bouillon. "Il s'agit d'un des quatre meilleurs terroirs du monde", ajoute Jean-Louis Baltus.
Une forte expansion qui reste dans la ligne de conduite de la distillerie. "Nous avançons vers ce vers quoi "Belgian Owl" est prévu, à savoir valoriser les agriculteurs et la terre."
L'augmentation des surfaces cultivées permettra également de répondre à la future demande mondiale. Il est, en effet, prévu que la production passe de 80 000 à 500 000 bouteilles par an. "Sachant que produire un whisky demande cinq ans de travail. Cela demande donc une vision, ce n'est pas un produit immédiat."
L'autre nouveauté, c'est qu'une partie de ces cultures seront désormais en bio. Ce qui donnera donc, à terme, un whisky bio. "C'est quelque chose qui est assez rare", précise le maitre-distillateur. Mais intégrer le bio dans la production de la distillerie allait de soi. "La vision du "Belgian Owl" est de valoriser les agriculteurs et l'agriculture en général. Et on doit tenir compte du fait qu'il y a une agriculture conventionnelle mais aussi bio. C'était donc logique de pouvoir intégrer aussi bien l'un que l'autre."
Est-ce qu'un whisky bio changera au niveau du goût? Difficile de le savoir à l'heure actuelle. "C'est un produit de bouche, donc il faudra forcément le sentir et le goûter pour le savoir. Le rendez-vous est donc donné dans cinq ans!"