Procès Pharmaceutica: 29 fours à micro-ondes découverts dans les laboratoires de Modave et Ferrières

Dans le cadre du procès Pharmaceutica, un trafic de drogue international impliquant 37 prévenus, on a appris que quelque 29 fours à micro-ondes avaient été découverts dans les laboratoires de drogue de Modave et Ferrières, tandis que le chef belge du trafic nie être le dirigeant. On annonce le jugement pour le 29 juin.

Belga
 Les pains de cocaïne étaient séchés grâce aux fours à micro-ondes.
Les pains de cocaïne étaient séchés grâce aux fours à micro-ondes. ©ÉdA – 202225444099 

Les audiences ont repris au tribunal correctionnel de Liège dans le procès Pharmaceutica, une importante affaire de trafic de produits stupéfiants reprochée à 37 prévenus dont plusieurs de Huy-Waremme. L’avocat d’un des prévenus poursuivis dans le dossier s’est présenté à la barre mercredi matin devant le tribunal correctionnel muni d’un… four de cuisine. Le conseil du prévenu a présenté un exposé dont la conclusion est une demande d’acquittement d’un client, suspecté d’avoir fourni des fours à micro-ondes dans les laboratoires de l’organisation criminelle, installés dans le Condroz.

Dans les deux laboratoires situés à Ferrières et Modave, les enquêteurs avaient découvert la présence de 29 fours à micro-ondes. Ce matériel était utilisé dans le processus de fabrication des pains de cocaïne. La marchandise devait être séchée ou convertie par un processus de chauffe à l’aide de fours à micro-ondes. Ces fours à micro-ondes avaient l’avantage de sécher à cœur les pains de cocaïne.

Un four de cuisine "classique" avait aussi été découvert sur place. Il faisait partie d’un lot de trois fours "classiques" qui avaient été livrés à un des dirigeants présumés de l’organisation criminelle. C’est la raison pour laquelle le prévenu, fournisseur de ces fours, encourt une peine de 24 mois de prison.

Pour faire la distinction entre les fours à micro-ondes utilisés dans le processus de fabrication de la cocaïne et un four à chaleur "classique", l’avocat du prévenu s’est présenté à la barre muni d’un four à chaleur similaire. "Ceci n’est pas un four à micro-ondes", a-t-il indiqué sur une affichette apposée sur le four. L’encombrant objet a été déposé à la barre, sur la table réservée habituellement aux documents utilisés par les avocats.

Selon l’avocat, le four à chaleur "classique" d’une valeur de 99 € retrouvé sur place n’était pas destiné au trafic de stupéfiants mais aurait été employé dans la confection de plats de nourriture. En raison d’une absence de preuves, cet avocat a sollicité l’acquittement de son client.

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