Mathieu Bronfort a ouvert son activité de vente de colis à Ferrières : de l’étable à la table (vidéo)
Début janvier, Mathieu Bronfort a ouvert son activité de vente de colis à Xhoris. Un projet qui prône l’amour de la bonne chère et du local
Publié le 11-01-2023 à 06h00 - Mis à jour le 11-01-2023 à 10h04
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Il n’a pas le temps de s’ennuyer. Brûlant les étapes, l’éleveur Mathieu Bronfort inaugure, à seulement 25 ans, son entreprise de vente de colis sur réservation dans la ferme familiale de Xhoris (Ferrières), route de Harzée. Interdiction de lui parler de viande industrielle n’ayant jamais vu un rayon de soleil. Pour lui, la boucherie n’a rien à voir avec cette discipline barbare et sans cœur que certains s’imaginent. "Il s’agit plutôt d’un art exigeant qui nécessite le respect des animaux et le goût des bonnes choses."
Et la pomme n’est pas tombée très loin de l’arbre dans la famille Bronfort. Si Mathieu a trouvé son bonheur dans la découpe et le travail de la viande, son père, bio-ingénieur, est marchand de bétail. Un métier qui consiste à acheter des bêtes, les bonifier et ensuite les revendre. Une aubaine pour le jeune homme, qui trouve le compagnon idéal pour lancer son activité. "La collaboration avec mon père est l’assurance d’avoir une viande de qualité, assure Mathieu. En combinant mes compétences à son savoir, et vice-versa, on obtient une alchimie qui exclut toute mauvaise surprise quant à la façon dont l’animal est traité et la viande travaillée. Suivre une bête du début à la fin, ça me permet d’être certain de la qualité proposée au client."
L’art du bien manger
Disposant d’une ferme familiale où des moutons sont élevés et des vaches bonifiées, Mathieu Bronfort vend ses colis de viandes directement depuis l’intérieur du bâtiment. Une démarche qui répond à une demande de la population, celle d’une production locale. "Il y a une prise de conscience collective, explique le boucher. Depuis le Covid-19, de plus en plus de personnes pensent au local. On préfère désormais se tourner vers quelque chose de simple, plus proche de la terre et de la nature. La conjoncture actuelle n’est peut-être pas propice aux nouveaux commerces mais je pense que la volonté de manger sain et de se rapprocher de valeurs essentielles est plus importante que les crises qu’on traverse."
Les pieds bien ancrés dans la terre, Mathieu n’est pas pour autant du genre à cacher ses ambitions. "L’objectif est d’ouvrir ma propre boucherie dans deux ans et d’y vendre la viande que j’élève avec mon père. D’ici là, je veux continuer à me perfectionner et devenir la meilleure version de moi-même en tant que boucher. J’ai débuter le métier de boucher il y a un peu plus de 3 ans mais j’ai déjà signé un CDI à la Maison Massart, à Beaufays."
Le Ferrusien s’est également rendu à Lyon en septembre pour compléter une formation en charcuterie. Il espère prochainement se rendre sur l’Île de beauté afin de découvrir les salaisons corses. "Je suis continuellement à la recherche de nouveaux savoirs. La boucherie est une discipline vaste et variée qui regorge de savoir-faire inconnus. Chaque région a son style et sa façon de travailler. J’aimerais en explorer un maximum afin de m’améliorer et d’être le plus polyvalent possible."