La Fête du vin en transition: pas d’édition 2023 (Ferrières)
Le comité de la Fête du vin a organisé une AG extraordinaire. Stop ou encore ? Ce sera " encore " mais seulement dès 2024.
Publié le 15-12-2022 à 06h00 - Mis à jour le 15-12-2022 à 09h54
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Il n’y aura pas d’édition 2023 de la Fête du vin à Ferrières. La décision a été actée il y a quelques jours lors d’une assemblée générale extraordinaire convoquée par le bureau du comité organisateur. Un comité qui arrive à un tournant de son existence entre l’ancienne génération qui souhaite lever le pied et une nouvelle équipe qui doit prendre ses marques.
Raphaël Deroanne, vous êtes le président de l’ASBL. Pourquoi l’édition 2023 ne se tiendra pas ?
Le comité est en plein remodelage. On est face à une pénurie de bénévoles. Comme dans tous les comités, ASBL et clubs, le bénévolat devient compliqué. Sur une vingtaine de membres du comité de la fête, six ou sept arrêtent… Il faut pouvoir tenir. Dans le bureau (président, vice-président, trésorier et secrétaire), les mandats sont de trois ans, renouvelables une fois. Mais ceux qui les occupent sont là depuis parfois bien plus longtemps, faute de candidats. Moi, ça fait 20 ans que je suis dans le comité et 10 ans dans le bureau. On estime avoir fait notre temps et on aimerait laisser la place… Mais tout ça doit se préparer. Dans cette phase de transition, il est impossible d’organiser l’événement l’année prochaine. À trois mois de la date, en avril, il est déjà trop tard… C’est trop juste. Mais il s’agit bien d’une mise entre parenthèses. En 2024, on revient. La Fête du vin n’est pas morte.
Le bureau actuel est-il démissionnaire ?
Non, on reste tant qu’il n’y a pas de "repreneur". On ne veut surtout pas s’accrocher au poste. On veut bien continuer à condition qu’il y ait une relève… La réunion de l’AG était importante pour ça, pour voir qui part et surtout qui reste, qui veut en être. Nous, on sera là pour former, encadrer, accompagner la nouvelle équipe. Jusqu’ici, bien souvent, on se retrouvait à quatre pour prendre toutes les décisions. On veut que ce soit plus collaboratif, que ça implique plus de monde, on veut relancer une dynamique. Il fallait remotiver les troupes et ça a payé. Dimanche prochain, une nouvelle réunion va jeter les bases pour la suite.
Les ASBL partenaires sont-elles toujours partantes elles aussi ?
Elles étaient quatre, elles ne sont plus que trois: le club de foot, le Bucolique et le Cercle Sainte-Jeanne (avec le Patro). Le tennis de table abandonne, faute de bénévoles.
Après trois annulations suite au Covid, la Fête du vin tombe à nouveau à l’eau… Un risque qu’elle soit oubliée ?
En effet, ça fera quatre années de pause. Mais on n’imagine pas un instant que la fête disparaisse. Elle fait partie du patrimoine de Ferrières depuis près de 60 ans. Les anciens se sont battus pour la faire vivre et la maintenir. Ils ont eux aussi connu des moments difficiles, nous arriverons aussi à surmonter ça… L’aventure se poursuivra. Et les Ferrusiens l’attendent.
En 2024, on partirait sur une même formule ?
Tout ça est en réflexion. Une remise en question est en tout cas lancée. L’ADN de la fête du vin ne changera pas: un chapiteau avec plancher, des viticulteurs, un timing de trois jours (moins, ce ne serait pas rentable). Ce qui pourrait évoluer, c’est le volet animation… Il va falloir aussi avoir une réflexion par rapport aux frais car les coûts liés à l’électricité, au chauffage, au service d’ordre ont fortement augmenté.
La situation financière est-elle justement compliquée ?
Non, de ce côté-là, il n’y a pas de souci. Nous avons des réserves et le fait d’avoir quatre ans de pause nous a permis de ne faire aucune dépense.
En 2023, une fête alternative ou en mode mineur est-elle envisagée comme l’année dernière avec le « Vin et un juillet » ?
Non, pas à ce stade. Ou alors peut-être un petit quelque chose de convivial à Pâques, au moment où la fête devait avoir lieu… Il y a en tout cas de la demande derrière.