La famille Voz fusillée par l’Armée Blanche
Nuit sanglante à Werbomont. Dans la nuit du 27 au 28 juillet 1944, les neuf membres de la famille Voz ont été fusillés. Pas par l’ennemi allemand mais par un groupe de résistants faisant partie de l’Armée Blanche (armée secrète).
Publié le 04-04-2014 à 07h00
La famille habitait une petite maison et une ferme, route de Hamoir à Werbomont. Le père, Émile Voz, 70 ans, était cultivateur et négociant. Il y vivait avec son épouse, Marie-Rose Belge (58 ans), et ses quatre enfants, trois filles et un garçon âgés respectivement de 25, 24, 23 et 20 ans. Les deux frères et la sœur d’Émile étaient aussi domiciliés là-bas. Tous périrent dans le massacre. Les circonstances ne sont pas détaillées dans le dossier «Dommages de guerre». Mais plusieurs témoignages d’époque évoquent une action de représailles, la famille étant soupçonnée d’être collabo. L’Armée Blanche a ensuite incendié les bâtiments, «avec tout son contenu».«La destruction fut complète, indique le dossier Dommages de guerre, à l’exception des caves et des maçonneries qui peuvent être presque entièrement conservées.» L’architecte Omer Davin, dans son PV de constat, précise encore: «Du bâtiment, il ne reste que les murs et un amas de décombres de toutes espèces.» Tous les biens meubles furent détruits par le feu ainsi que le stock de l’exploitation et le cheptel.