Il a conçu ses propres tentes de toit
À 32 ans, Arnaud Cartuyvels a lancé sa propre marque de tentes de toit (WOLO Outdoors), qu’il fait fabriquer en Chine et qu’il propose à l’achat ou à la location. Allez, hop, on se fait un sac, on embarque et on s’en va!
Publié le 25-09-2021 à 07h11
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Se décider le vendredi à partir en week-end, parce qu'il fait beau, parce qu'on a besoin de souffler, parce qu'on a envie de se retrouver. À deux, en famille ou entre amis. Pas toujours simple, voire même un peu rédhibitoire, quand il faut trouver un meublé ou une chambre d'hôtel en dernière minute. Par contre, quand on dispose d'une tente de toit (de voiture), à peine le temps de se faire un petit sac et on peut partir un peu n'importe où. Une liberté (et une légèreté) de mouvement qu'Arnaud Cartuyvels et sa compagne Florence ont découverte en Australie, où ils ont débarqué en 2019 après avoir plaqué chacun de leur côté des boulots trop prenants, trop stressants. «On connaissait déjà le principe, mais on s'est dit qu'on ramènerait bien le concept en Belgique, où ça a aussi explosé depuis…»
Rentré en Belgique en mai 2020, Arnaud Cartuyvels a mis quelques mois pour peaufiner son projet. Réfléchir, se faire accompagner par la couveuse d'entreprise Job'In, trouver une usine de fabrication à Pékin (où un ami du Faimois qui vit sur place a fait l'intermédiaire, histoire de s'assurer de la qualité du produit), élaborer un prototype, l'améliorer qualitativement et esthétiquement puis commander une quarantaine de tentes, en trois tailles (lire ci-dessous). Des tentes arrivées à Faimes cet été et que le trentenaire propose depuis à la vente ou à la location. Son public? «Il y a vraiment de tout… Des gens d'une soixantaine d'années qui se retrouvent sans enfant et qui ont envie de bouger ensemble, des jeunes qui commencent à bosser et qui veulent pouvoir partir quand ils veulent et pas trop cher, des sportifs qui vont chercher des spots ailleurs (et ne doivent alors pas dégoter de logement sur place, NDLR), des familles, des intendants en camps de jeunesse… Il existe aussi une communauté de bivouaqueurs sur les réseaux sociaux, les gens se retrouvent à certains endroits.»
Ses tentes, donc, Arnaud Cartuyvels les a imaginées lui-même. En partant d'un modèle standard, bien sûr, mais en y apportant sa touche, en les concevant avec tous les détails et accessoires qu'il avait lui-même envie d'y trouver. Au final, ça donne des tentes «portefeuille», qui se déplient en quelques minutes à peine depuis les barres de toit de la voiture. Le Faimois n'a pas lésiné sur la qualité du tissu, a choisi des formes arrondies et osé le noir, aussi, pour le look et pour asseoir sa marque. Même si ça effraie certains. «Les gens ont peur qu'avec le soleil, il y fasse trop chaud. Mais quand on reste dans l'optique du voyage itinérant, où on se pose le soir pour repartir le matin, il n'y a pas moyen d'accumuler de la chaleur dans la tente» puisqu'elle est alors normalement repliée en journée.
Un sac à chaussures suspendu à côté de l'échelle, pour les y déposer en montant dormir, et plusieurs filets de rangement apportent encore plus de praticité et de confort à la tente. De quoi profiter à fond de la nature, du calme, de la vie. Parce qu'on ne vit qu'une fois. «We Only Live Once», qui a inspiré le nom de la marque et du concept lancés par Arnaud Cartuyvels. «Parce qu'on a décidé d'arrêter de subir comme on subissait avant et de vivre pleinement.»