Engis : une nouvelle vie pour le site CEGRAM

La société Eloy va l'assainir et y installer un nouvel écosystème industriel

Jean-Michel Crespin
cegram engis
cegram engis ©dr

Créer un nouvel écosystème industriel à Engis. Voilà le but avoué de la société Eloy qui va très bientôt se lancer dans la réhabilitation de l’ancien site de l’entreprise CEGRAM situé à Engis. En théorie, la zone concernée devrait être prête à accueillir de nouvelles activités économiques dès 2025. Il s’agirait alors d’un nouvel atout pour la région liégeoise vu la situation du site, à proximité des axes autoroutiers et de Liege Airport et avec un accès à la voie d’eau grâce à 240 mètres de quai.

La friche concernée est située sur la parcelle CEGRAM, une zone de 10 hectares à l’abandon depuis 1994. “Depuis près de 30 ans, plusieurs projets ont été proposés mais sans jamais se concrétiser. Nous avons vu l’énorme potentiel de ce site et nous avons décidé de nous lancer dans l’aventure”, explique David Eloy, administrateur délégué du groupe sprimontois qui a racheté la parcelle en septembre 2022.

Si les différents porteurs de projets se sont cassé les dents depuis 30 ans, c’est que les défis étaient de taille. Notamment la pollution générée par l’histoire industrielle du site, avec la présence de métaux lourds. “La gestion efficace de la pollution sera donc notre priorité”, poursuit-on chez Eloy. “Pour nous, il y a également une volonté de créer une dynamique positive grâce au dialogue permanent avec la commune d’Engis et les différentes administrations régionales".

Un site important pour l’économie de la région

Concrètement, ce site bénéficie d’une superficie totale de 10 hectares, ce qui permettra le développement de 3 zones d’exploitation d’un peu plus de 3 hectares chacune. Un réel atout, le terrain longe la Meuse et possède environ 240 mètres de quai. Le groupe Eloy, de par sa maîtrise interne des divers métiers de la construction, réalisera cette réhabilitation de A à Z pour assurer une gestion efficace et rapide de ce redéploiement.

Prochaine échéance

Un premier permis portant sur l’assainissement de la zone et les infrastructures (voiries) sera déposé le 1er semestre de cette année.

Le profilage des entreprises destinataires de ce site vient de démarrer. Pour Eloy, il est encore trop tôt pour en parler mais la volonté affichée est de le dédier à des entreprises qui souscriront à une charte qui prévoit notamment l’utilisation obligatoire de la voie d’eau, une optimisation de l’énergie sur l’ensemble du site et la création d’emploi de qualité.

”Après l’annonce de la réindustrialisation de la friche Holcim à Haccourt, c’est le second projet d’envergure qui vise à recréer une activité pertinente et sur le long terme. Et si nous pouvons le faire dans de bonnes conditions avec toutes les parties prenantes, on démontrera qu’il est possible de porter de tels projets en Wallonie”, conclut David Eloy.

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