Engis: mesurer l’impact du broyeur à métaux sur les riverains
Des ados engissois de 12 à 19 ans vont être appelés à participer à une étude pour mesurer l’impact du broyeur à métaux de Hermalle.
Publié le 02-02-2022 à 08h52
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/XOTZS6GXVJBY5LYKL7B7YTFFTM.jpg)
C'est une étude à vaste échelle, sur tout le territoire de la Wallonie, que s'apprête à lancer l'Issep, l'Institut scientifique de service public. L'objectif? Évaluer l'exposition à une série de polluants des riverains de 7 broyeurs à métaux wallons, dont celui géré par la société de tri et de recyclage Belgian Scrap Terminal dans le zoning de Hermalle, "alors que ces derniers sont régulièrement pointés du doigt pour la pollution qu'ils engendrent et son impact sur la santé des riverains".
Concrètement, l'Issep veut tester un panel de riverains engissois, des adolescents de 12 à 19 ans, dans le cadre de cette étude. Pour ce faire, elle a pris contact avec la Commune et, en partenariat avec elle, devrait lancer dans les prochains jours une campagne d'information à destination des habitants concernés. Avec un courrier, des affiches, une communication via les réseaux sociaux et même une séance d'information "pour inciter les gens à participer, sur base volontaire", précise Ingrid Ruthy, chargée de projets en Environnement-Santé à l'Issep. À l'issue de la séance d'information, l'Issep espère comptabiliser plusieurs dizaines de volontaires (500 personnes sont prévues pour l'ensemble du test autour des 7 broyeurs wallons choisis). "Si on a "trop" de candidats, on les sélectionnera pour avoir une population homogène."
Une fois le panel humain constitué, place au test proprement dit. Un prélèvement d'urine et de cheveux et une prise de sang, réalisés par des professionnels de la santé. Et un questionnaire à remplir, aussi, sur les habitudes de vie, l'alimentation, la maison et son environnement… "En tout, ça ne prendra pas aux gens plus d'une demi-heure voire trois-quarts d'heure. On fait tout sur la même journée parce qu'on sait, par expérience, que si on étale les tests et que ça devient trop contraignant pour les gens, on risque de les "perdre"."
Les tests aux abords des 7 broyeurs de métaux s’échelonneront jusqu’en juillet. Il faudra ensuite plusieurs mois d’analyses et de comparaisons des données obtenues pour que les résultats finaux de cette étude (une première du genre en Wallonie concernant les broyeurs à métaux) soient connus, en août 2023 normalement.