Classer la ferme pour la préserver
Pourquoi classer la ferme castrale ? Simplement pour lui permettre d’encore exister. Nicole Hanot et Charles Ménage y croient.
Publié le 28-02-2012 à 07h00
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Pourquoi se battre pour que la ferme castrale soit classée ?« Si elle est ainsi protégée, le bâtiment continuera d'exister. » Et si ce classement impose certaines contraintes en terme de restauration, Nicole Hanot et Charles Ménage n'en ont cure. Ils sont tous deux tombés amoureux de la ferme castrale lorsqu'ils l'ont découverte il y a plus de vingt ans. Et depuis, ils se battent pour la retaper. Pour lui redonner son aspect d'autrefois. Pourtant, ce sont toutes ces modifications, au cours des décennies, qui risquent d'être un frein à son classement. « Toutes ces modifications retracent l'histoire du bâtiment justement et son évolution. Et puis, la commission des monuments et sites dit que ce n'est pas une ferme castrale typique du XIXesiècle. Mais qu'ils nous disent comment de telles fermes sont. » Et ces considérations sur les travaux intérieurs sont « inappropriées par rapport à la demande de classement ».
Une première demande de classement n'avait pas abouti. Celle-ci a-t-elle une chance ? « Aujourd'hui, on a le soutien de la commune, affirme Nicole hanot. Et puis, on a ces 1118 signatures recueillies lors de la pétition (NDLR lancée pour soutenir la première demande de classement en 2008 et qui avait reçu le soutien du conseil communal). Cette pétition, elle a démontré que les gens étaient attachés à l'idée de préservation du bâtiment. »
Depuis qu’ils se sont installés dans la ferme castrale, Charles Ménage et Nicole Hanot ont fait de multiples travaux. De sauvegarde d’abord, d’aménagement des anciennes étables, de la grange ensuite. Ces bâtiments, aujourd’hui, abritent le musée de la gourmandise, la bibliothèque de la gourmandise, le musée Poste restante, la taverne du musée, un marché du livre d’occasion, une brocante, le syndicat d’initiative. Et le corps de logis ? Il fait office d’habitation.¦