Près de 500 Crisnéens ont donné leur opinion sur l’éclairage public: allumera ? Allumera pas ?
Ils sont 500 Crisnéens à avoir répondu à la consultation lancée par la Commune concernant le maintien, ou non, de l’éclairage public.
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- Publié le 15-10-2022 à 06h00
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Éteindre ou garder allumer l’éclairage public dans nos communes: c’est le dilemme qui se pose, conséquence de la crise énergétique découlant de la guerre menée en Ukraine par le régime russe de Vladimir Poutine. À Crisnée, la question était posée aux habitants. Question qui a obtenu, pour l’heure, près 500 réponses des citoyens. "On a été interpellé par RESA concernant l’éclairage de nos voiries, parmi d’autres Communes du réseau, rappelle le bourgmestre, Philippe Goffin. On a alors mis en place une consultation citoyenne qui n’est, certes, pas scientifique mais qui a le mérite d’être indicative."
Il ressort ainsi que 66% des Crisnéens à avoir répondu à cette consultation sont favorables à l’extinction des feux de minuit à 5 h du matin. "Et concernant l’éclairage des bâtiments publics, on est face à une écrasante majorité puisqu’ils sont 90% à avoir répondu favorablement à l’extinction de ces derniers. On a donc indiqué à RESA qu’on allait prendre position dans ces prochains jours", n’oubliant pas, toutefois, que la décision ne revient pas à Crisnée seule puisqu’elle fait partie d’un réseau qui comprend plusieurs autres communes. Celles-ci devraient, elles aussi, prendre position très prochainement.
« Un sentiment d’insécurité plus que de l’insécurité »
Durant la séance publique du conseil communal de ce mercredi, échevins et conseillers de la majorité et de l’opposition ont pu, eux aussi, donner leur avis sur la question. L’échevin Alain Materne note l’aspect économique de la chose. "L’entièreté des villages est équipée de LED. On a investi 30 000 € avec un retour sur investissement sur trois ans. Ça coûte moins cher à la Commune qu’avant mais ça coûte toujours de l’argent."
Ce dernier pointe également l’insécurité qui pourrait découler de l’extinction de l’éclairage public. "On devrait davantage parler de “sentiment d’insécurité”. Car selon les dernières statistiques, les zones dans lesquelles on a déjà coupé l’éclairage public ne constatent pas spécialement d’augmentation de la criminalité."
Le conseiller de la majorité Hervé Léonard se dit "pour" l’extinction, "notamment par rapport la biodiversité nocturne. Ça lui fera des vacances." Le conseiller d’opposition socialiste Jean-Marie Tong, lui, s’interroge : "Pourquoi n’éteignerions-nous pas une lampe sur deux ?" Quant au conseiller d’opposition Yves Collin, il rappelle qu’une telle coupure ferait économiser jusqu’à 10 000 € aux deniers communaux, selon les estimations. "c’est toujours appréciable. Mais nous avions évoqué à un moment l’allumage des lampes par détection de voitures et de gens. Grâce à cela, on lierait économie et sécurité."
« C’est un débat qu’on ne devrait même pas avoir »
Le conseiller Écolo pointe également la facturation par RESA d’une coupure de l’éclairage. "Il serait bien de savoir quel serait le coût. J’imagine que ça ne va pas coûter 10 000 € mais tout est possible avec RESA", s’interroge-t-il.
"C’est un débat qu’on ne devrait même pas avoir, selon l’échevin Jean-François Brillon. On parle de 10 000 € sur un budget communal de 4 millions… Ça représente 2 millionièmes de pourcents du budget de la Commune. On vit une période très anxiogène avec le Covid, la guerre en Ukraine et maintenant la crise énergétique… Moi, je n’ai pas envie d’arrêter de vivre. Des économies, on peut en faire ailleurs. Pour moi, il faut laisser allumé."