Bientôt un auteur de projet pour l’ancienne maison communale de Crisnée: les transmigrants ne sont pas oubliés
On va désigner un auteur de projet pour la rénovation complète de l’ancienne maison communale de Crisnée. Et les transmigrants ne sont pas oubliés.
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Publié le 13-05-2022 à 15h27 - Mis à jour le 13-05-2022 à 15h36
Un auteur de projet va être désigné dans le cadre de la rénovation de l’ancienne maison communale de Crisnée. "On lance un marché public de service à l’extraordinaire. L’auteur de projet aura pour mission d’établir un projet de rénovation intégrale du bâtiment.Un marché en procédure négociée estimé à 15000€" , informe le bourgmestre, Philippe Goffin.
Y est prévu, deux appartements deux chambres, un espace partagé pour des activités de groupe et de plus petits espaces de rencontre. "Vous aviez indiqué avoir la volonté de réserver un espace destiné à l’accueil des migrants , rappelait la conseillère écolo Vinciane Ory lors du récent conseil communal. Cela n’apparaît pas dans le dossier. Si ça ne prend pas place là, ou alors?"
Le bourgmestre indique que "le cap n’a pas changé". Il détaille par ailleurs qu’un tiers du hangar sera réservé à l’accueil des cyclos. Les deux autres tiers constitueront une salle destinée aux jeunes avec la volonté d’y intégrer une maison de jeunes. "Au départ, on la destinait aux scouts qui nous ont malheureusement quittés. Il y aura la maison des seniors avec la possibilité pour les aînés de s’y retrouver."
Un accueil collectif
Concernant l’accueil des transmigrants, le mayeur explique que dans la partie "classique" de l’ancienne maison communale, un appartement sera créé au rez-de-chaussée, "pour avoir un habitat permanent. Au premier et au deuxième étage, notre volonté reste de mettre en place un accueil collectif pour les transmigrants, on n’a rien changé à ce niveau-là. Demain, si la crise migratoire s’arrête, cet espace servira à autre chose mais je n’ai pas l’impression que ça va s’arrêter de suite."
Philippe Goffin précise toutefois que la manière dont les 15migrants ont été accueillis jusqu’alors va évoluer. "On a agi dans des conditions les plus positives possibles pendant deux ans sur l’accueil qui y était organisé. Ici, on va continuer mais avec des adaptations et des conditions plus décentes de logement. Le projet qui nous sera soumis et qu’on choisira devra intégrer cela. On ne veut plus loger les personnes en transit chez nous comme ce fut le cas avant. On veut les loger de manière digne."
Et pour lui, il était important d’organiser un mix d’occupation "car c’est positif à tous les niveaux. C’est le sens de notre démarche."
Accueillir femmes et enfants
Concernant l’accueil aux 1eret 2meétages, avec zone communautaire, le mayeur explique que "c’est vrai aussi qu’on évolue peut-être vers un accueil de femmes (NDLR: en transit) , un public très fragile, bien plus que les hommes. C’est aussi une réflexion qu’on a. On veut donc aussi se donner la possibilité d’intégrer ce type d’accueil. C’est-à-dire de femmes seules ou accompagnées d’enfants. D’où cette volonté d’avoir des espaces plus intimes que ce n’était le cas jusqu’à maintenant."
Demandeurs d’asile et migrants en transit: pas la même chose
Il rappelle que les ILA (Initiatives locales d’accueil), elles, sont destinées aux demandeurs d’asile en attente d’une analyse de leur dossier. "Mais il y aussi des personnes qui transitent sur le territoire national. Certains politiques font comme si ça n’existait pas. Nous pas, on a fait le choix d’accepter que, effectivement, des personnes transitent par chez nous."
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