Piscine de Crisnée: clap de fin en 2024?
La Commune confirme ne pas vouloir prolonger la concession de sa piscine après 2024. Elle pourrait donc fermer définitivement.
- Publié le 05-03-2022 à 06h00
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En 2021, la Commune de Crisnée prolongeait pour trois ans la concession de sa piscine à la société Sogepic d'André Henveaux, qui gère l'infrastructure depuis 36 ans. Objectif: permettre aux jeunes talents du club de Liège Natation (dont André Henveaux est également le responsable) de poursuivre dans de bonnes conditions leur entraînement en vue des Jeux olympiques de Paris 2024. Mais, ce qui était déjà dans l'air il y a trois ans, semble se préciser aujourd'hui. La Commune indique qu'elle ne prolongera pas la concession après 2024. La raison? Elle veut anticiper le départ à la retraite de son gestionnaire et éviter un retour de la piscine dans le giron communal. "Une piscine entièrement gérée par le public, cela représenterait un déficit de 200 000€ que nous ne pouvons pas nous permettre", explique Philippe Goffin, le bourgmestre de Crisnée. Et de rappeler qu'avec la formule actuelle, la Commune n'investit pas plus de 50 000€ par an. "En fait, le modèle économique que la Commune peut supporter ne fonctionne qu'avec André Henveaux. On dit souvent que personne n'est irremplaçable, mais ici on parle d'une personne passionnée qui n'a jamais compté ses heures. S'il trouve d'ici 2024 un repreneur qui peut nous garantir les mêmes conditions, mais aussi la prise en charge des travaux de rénovation, je ne ferme pas la porte. Mais il ne faut pas croire au Père Noël."
«Qu’est-ce qu’on trouve de mieux à Crisnée?»
"Une piscine coûte beaucoup d'argent et je comprends bien que Crisnée, ce n'est pas Los Angeles", réagit de son côté André Henveaux, qui reconnaît ne trouver personne d'assez motivé pour reprendre son job. Il craint toutefois que fermer la piscine l'année des JO en France ne fasse mauvais genre. "Et puis, il y a 100 000 entrées par an ici: qu'est-ce qu'on trouve de mieux à Crisnée?", demande l'ancien entraîneur national. Des particuliers, des écoliers et des athlètes de haut niveau qui devront probablement, après la fermeture, se rabattre sur Liège, Ans, Waremme ou encore Saint-Georges. "Nous ne faisons pas cela de gaieté de cœur mais, en dix ans, l'offre de piscine s'est tout de même fortement étoffée dans la région", tranche Philippe Goffin.