La rue Laurent Kremer inaugurée
Une rue du village de Kemexhe porte désormais le nom de Laurent Kremer, ce jeune Crisnéen victime de la fusillade de la place Saint-Lambert.
- Publié le 18-09-2017 à 06h00
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C'est avec beaucoup d'émotion que les parents de Laurent Kremer ont dévoilé la plaque de la rue qui porte désormais le nom de leur fils, victime de la fusillade de la place Saint-Lambert à Liège, le 13 décembre 2011. «Quand on nous a proposé qu'une rue porte le nom de notre fils, ça coulait de source qu'on accepte car cela permet de garder la mémoire de Laurent. Et c'est aussi une forme d'espoir car on sait qu'il y a de récentes tragédies. Et après la tragédie, nous avons pu rebondir positivement par le don d'organes. On perpétue sa bonté et sa générosité. Et cette reconnaissance, au travers de cette rue, nous encourage à continuer», explique Thierry Kremer, le papa de Laurent.
C'est la rue Sensais-la-Garette (du nom de la commune avec laquelle Crisnée était jumelée) qui a donc été rebaptisée. «Le jumelage s'est arrêté donc nous avons décidé de rebaptiser la rue avec le nom de Laurent Kremer, en accord avec ses parents», explique Philippe Goffin, le bourgmestre de Crisnée. Une procédure qui a duré six mois, afin que le changement de nom soit notamment validé par la commission de toponymie.
Une route de liaison
La rue choisie est également une route de liaison par laquelle passent régulièrement les habitants de Fize-le-Marsal et de Kemexhe. «La symbolique est forte également car il y a un réseau sécurisé pour les cyclistes et les piétons. La rue n'a pas été choisie au hasard.» Les parents de Laurent y passent d'ailleurs aussi régulièrement. «On se balade tous les week-ends et on passe souvent par ici.»
Durant l'inauguration, le bourgmestre a également tenu à souligner le courage des parents «qui ont su rebondir après le chagrin en créant notamment une association qui donne des résultats». Avec leur association, baptisée «Chaîne de Vies», Thierry Kremer et sa femme font, en effet, 50 à 60 exposés par an, notamment dans les écoles, pour sensibiliser au don d'organes. Des actions qui donnent des résultats puisque les déclarations de don d'organes sont de plus en plus nombreuses. «À Crisnée, il y en a de plus en plus mais également ailleurs», précise Philippe Goffin.