Un combat bipolarisé et acharné
La prise de la majorité à Crisnée sera sans pitié.La bipolarisation offre une vision claire à l’’électeur. Mais il faudra compter sur les rancœurs.
- Publié le 03-10-2012 à 07h00
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En 2006, nous écrivions: «À Crisnée, la prochaine majorité sera une coalition. C'est la seule certitude.» Au final, le groupe de Philippe Goffin a déjoué tous les pronostics en reportant 7 sièges sur les 13 disponibles.
Le PS de Jean-Claude Ovart (2 sièges) est dans la corde, lui qui pensait pouvoir jouer un rôle dans la formation de la majorité. Du côté d'EPC (2 sièges), c'est aussi la douche froide. « Ce fut une déception mais aussi un défi à relever. Nous devions donner un autre écho à la politique», se souvient Raphaël Amieva. Jean-Claude Ovart parti (déménagement), Raphaël Amieva a progressivement mis en place un travail commun entre les deux groupes de l'opposition. Ce sont là les balbutiements de la liste Crisnée Plurielle qui a vu le jour pour ce scrutin.
Le seul point commun du candidat cdH et de son homologue MR est la satisfaction de ce face-à-face: «Les enjeux sont plus clairs et les électeurs peuvent mieux se positionner face aux projets proposés», souligne Philippe Goffin.
Au-delà de cela, c’est une lutte sans merci que se livrent les deux camps.
Pour Raphaël Amieva, «la démocratie n'existe pas à Crisnée.»
Du côté de Crisnée Plurielle, il y a aussi une soif de revanche. Par le fait que le groupe compte d’anciens colistiers de Philippe Goffin. Mais aussi par rapport au résultat de 2006.
Lettre anonyme
Preuve de cette lutte acharnée: ce courrier anonyme relayé par certains médias et qui vise le bourgmestre. Cette campagne glisse donc vers les coups bas.
Mais il y a aussi un gros enjeu: la nouvelle maison communale. Alors que Philippe Goffin veut la construire le long de la N 3, Raphaël Amieva ne veut pas entendre parler de ce «projet mégalomane, plus que déraisonnable en ces temps de crise». Pour lui, l'état actuel de l'administration est dû à Philippe Goffin: « Cela fait 12 ans que la rénovation du bâtiment aurait dû être entreprise.»