« Jean-Mi » l’obstiné, Marc le débrouillard
- Publié le 15-05-2012 à 07h00
Marc Closset, que pouvez-vous dire sur « Jean-Mi » ?
Jean-Mi et moi ne sommes pas très proches, on n’est pas amis dans la vie. Mais j’étais là, à la belle époque et j’ai vu des matchs de fou avec lui. J’ai de superbes images en tête. Je me souviens notamment que quand tout le monde, lorsqu’on était en préparation, voulait arrêter, Jean-Mi, lui, voulait encore faire du panier de balles avec monsieur Wang. Je ne compte plus le nombre de personnes qui m’ont dit: « tu verras, Jean-Mi ne tiendra jamais le coup physiquement, il est usé. » Et pourtant, à 42 ans, il est toujours là, « fit », battant et motivé. Je dirais même obstiné car pour penser tout le temps ping comme il le fait et se soigner aussi bien, il faut être un peu obstiné.
Et vous « Jean-Mi », trois mots pour caractériser Marc ?
Courageux, débrouillard et « grande badjaw » (NDLR: grande g… en wallon). C’est plus joliment dit comme ça, non (rires) ? En équipe nationale, il était toujours à fond pour nous encourager, mais à sa manière: il était à 200% dans le match et gesticulait tout le temps sur le banc, regardait à gauche, à droite. À tel point qu’il fallait parfois le recadrer (sourire). Je me souviens aussi que certaines fois, lorsque je faisais des intervalles spécifiques à l’entraînement, ça emmerdait (sic) souvent les autres joueurs, qui ne voulaient pas m’accompagner car c’était hyper dur. Mais Marc, lui, le faisait avec moi.
Marc, si on vous permettait de réaliser un rêve d’ici la fin de votre carrière, ce serait…
Gagner une fois avec mon club en battant Jean-Mi lors d’une compétition importante. Ou, alors, le battre aux championnats de Belgique en simple (NDLR: et le Crisnéen d’ajouter, toujours avec le sourire: « si jamais on mène largement en finale des play-off et qu’on se rencontre, tes chances augmenteront considérablement. Puis, avec le temps, ça va devenir de moins en moins difficile de me battre. » « Je ne suis pas d’accord, répond Marc. Battre un Jean-Mi, même à 42 ans, il faut toujours le faire ! »).
Et vous « Jean-Mi », l’un ou l’autre dernier rêve que vous aimeriez réaliser d’ici la fin de votre carrière ?
Un de mes derniers rêves serait de passer plusieurs tours aux Jeux Olympiques ou d’y livrer plusieurs beaux matchs.
Justement, en parlant des JO, vous visez un objectif en particulier ?
Non, pas d’objectif. Au départ, mon objectif numéro 1 était de me qualifier pour Londres. Le numéro 2 est de faire la meilleure préparation possible et d’arriver là-bas en n’étant pas blessé. Et, enfin, le numéro 3 est de faire un bon match. Bien sûr, si je fais un bon match et que je le perds, je serai déçu car je suis un gagneur. Mais j’aurai rempli mon contrat. Maintenant, si je peux en faire plusieurs, tant mieux. Ce dont j’ai peur, c’est d’arriver là-bas et de faire un non-match. Ça n’enlèverait rien à ma qualification mais je sais que mes oreilles risqueraient de siffler…
Marc, « Jean-Mi », un pronostic pour cette finale des play-off de Superdivision ?
Jean-Mi: Je ne fais jamais de pronostic. J’espère qu’on gagnera.
Marc: Pas de pronostic non plus. Match par match et on verra où ça nous mène…¦