Crisnée : émouvant adieuà Laurent Kremer

Sur le coup de 10 h 30, le cercueil de bois clair est entré dans l’édifice au son de la chanson de Michel Fugain « Je n’aurai pas le temps », suivi par la famille et les proches. On reconnaissait également le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer ; le mayeur de Crisnée, Philippe Goffin, mais également les élèves de la classe de Laurent qui arboraient tous un ruban orange, la couleur préférée de leur condisciple.

Manon Vanderweeghde, sa petite amie, était elle aussi présente. Appuyée sur des béquilles, car elle-même blessée dans la fusillade, elle a lu un texte poignant à celui qui restera l'amour de sa vie. « Avec toi, j'ai découvert le véritable sens du mot bonheur… Je n'ai pas envie de te dire au revoir, mais il le faut. Fais un beau voyage mon amour. » Après la cérémonie, la maman du défunt, Claudine Jacque, viendra lui remettre une des roses blanches qui étaient posées sur le cercueil.

Trois corbillards auront d'ailleurs été nécessaires pour transporter les nombreux montages floraux et couronnes, dont celle du roi Albert II et de la reine. Plusieurs témoignages sont venus rappeler à quel point le Crisnéen aimait la vie et partageait sa joie de vivre avec les autres. Le prêtre Jérôme Kotenge Mulimbi aura d'ailleurs ses mots pour parler de Laurent: « En Afrique, il existe un terme appelé ubuntu. Cela veut dire que je suis parce que tu es et que chaque individu a besoin des autres. » Un concept de vie que partagent les parents de Laurent Kremer. Eux qui ont décidé de faire don des organes de leur fils.

Après plus de deux heures de cérémonie, proches et anonymes ont salué une dernière fois le jeune homme trop tôt disparu, avant que celui-ci soit inhumé dans le cimetière adjacent. Juste entouré des siens.