Crisnée montre l'exemple à l'orange bleue
Crisnée en tête, plusieurs communes liégeoises et limbourgeoises lancent un projet commun. Avec à la clé, des collaborations futures.
- Publié le 20-11-2007 à 06h00
À droite de la porte d'entrée de la maison communale de Herstappe, une plaque invite à suivre la promenade de Jean Sans Peur. Un chemin que cinq bourgmestres de la région ont peut-être suivi. Ce lundi matin, les maïeurs de Crisnée, Herstappe, Wellen, Heers et Fexhe-le-Haut-Clocher ont décidé de montrer l'exemple et de mettre l'accent sur le dialogue entre les communautés. Ensemble, ils vont lancer un projet commun. «La crise au Fédéral a des répercussions sur les habitants, on constate une relation de méfiance qui s'installe. Or, dans notre commune, il n'y a pas ce problème. La première échevine de notre collège est d'ailleurs originaire de Wellen», explique Philippe Goffin, le bourgmestre de Crisnée.
Crisnée, Wellen, Heers, Herstappe... des communes qui se tiennent dans un mouchoir de poche et qui jouxtent la frontière linguistique. Des communes qui se connaissent et entretiennent des relations amicales. L'idée est de donner la parole aux habitants. Histoire de revenir aux préoccupations premières. «Avant tout, on ne le dit pas assez ces derniers temps mais nous sommes attachés à l'unité du pays. Entre communautés, les gens doivent reprendre l'habitude de se parler. Pour cela, il faut connaître les habitudes de chacun et connaître les perceptions. Chaque commune va transmettre un formulaire à ses concitoyens, nous verrons si la frontière linguistique est hermétique mais je ne le croispas», précise Philippe Goffin, l'initiateur du projet. Les réponses permettront de voir s'il y a moyen de développer des pistes de coopération.
Les questions du formulaire? Les bourgmestres affirment ne pas encore les connaître. «On réfléchira à cela ensemble puis cela sera débattu en conseil communal car il peut y avoir des spécificités pour les communes...» Les bourgmestres veulent en tout cas envoyer un signal : Les Flamands et les Wallons sont capables de s'entendre et de coopérer.
D'autres communes suivraient
D'après l'agence de presse Belga, d'autres communes comme Hamoir, Saint-Georges, Hannut auraient montré un intérêt pour le projet.
Un projet qui se développe néanmoins avec une certaine prudence. Des bourgmestres flamands pesaient leurs mots lors des interviews. Pas question de risquer de froisser les responsables au Fédéral.