Crisnée, Wellen et Herstappe: accent s/dialogue entre communautés
Les bourgmestres des communes de Crisnée (Wallonie), Wellen (Flandre) et Herstappe (commune à facilités) mettent actuellement au point un « plan d'actions » en vue d'améliorer, à leur niveau de compétence, le climat de compréhension entre Flamands et Wallons.
- Publié le 19-11-2007 à 06h00
« L'idée part d'un constat: alors que nous sommes des communes limitrophes et que nous n'avons pas de problème entre habitants, nous constatons qu'un sentiment de méfiance s'installe insidieusement au sein de la population. Il ne s'agit pas de violence mais de remarques témoignant d'une certaine méfiance envers les habitants de l'autre communauté », explique Philippe Goffin, bourgmestre libéral de Crisnée, commune de la province de Liège qui compte 2.800 habitants.
Les trois bourgmestres se sont dès lors interrogés: « dans quelle mesure pouvons-nous inverser la tendance? Comment mettre en avant le dialogue? »
Ce lundi, «nous rappelerons notre attachement à l'Etat fédéral et nous tirerons la sonnette d'alarme», a indiqué Philippe Goffin.
Au-delà de ces déclarations, les trois bourgmestres ont décidé de mener deux actions concrètes. Dans les semaines à venir, ils lanceront une enquête similaire auprès de leur population, via des toutes-boîtes notamment, afin de mesurer les habitudes de vie de chacun: où va-ton faire ses courses? Travailler? Se divertir? Faire du sport? Où met-on ses enfants à l'école? « L'objectif est de comprendre, via ce questionnaire sur les habitudes de chacun, où se situe ce sentiment de méfiance, cette sensibilité », explique Philippe Goffin. L'enquête sera élaborée par les conseils communaux intéressés par la démarche.
Les communes de Heers (Flandre) ou de Hamoir, Saint-Georges et Hannut (Wallonie) ont manifesté leur intérêt pour l'initiative.
En outre, les initiateurs, convaincus que Flamands et Wallons peuvent vivre ensemble, vont inviter mutuellement dans leurs conseils communaux des mandataires de communes limitrophes faisant partie de l'autre communauté linguistique. « Ces élus pourront s'exprimer dans leur langue et répondre aux questions des habitants, pour favoriser le dialogue », indique encore Philippe Goffin.