La protection civile ouvre ses portes
Découvrir la protection civile, c'est ce qui a motivé 1500 visiteurs à se rendre à Crisnée. Ils en sont ressortis agréablement surpris.
- Publié le 09-10-2007 à 10h00
«Nous n'avions plus organisé de journée portes ouvertes depuis 2000. Le public est donc présent en nombre. Le matin, nous avions passé le cap des 800 visiteurs. Il en sera certainement de même cet après-midi.»
Nicolas Tuts, le chef d'unité de Crisnée, apprécie ce genre d'initiative. «Ça permet de faire connaître notre rôle aux citoyens. Ils ignorent souvent que nous sommes un service de renfort logistique, des hommes de l'ombre en quelque sorte. En général, ils pensent que nos interventions se limitent aux inondations. À mon avis, la cause de cette méconnaissance est simple: ils ne peuvent pas nous appeler directement.»
Pourtant, la protection civile est compétente dans bien des domaines. Problèmes chimiques, pollution, incendies. «Tous nos agents doivent être capables d'assurer ces différents rôles. Ils doivent pouvoir intervenir aussi bien avec une machine du génie civil entre les mains qu'avec une combinaison de plongée sur le dos.»
Pour les gars de Crisnée, la zone d'action est assez vaste. Outre la province de Liège, ils interviennent également dans le Brabant wallon jusqu'à Wavre ainsi que dans la province de Namur sans toutefois traverser la Meuse. «Notre caserne compte quatre équipes d'environ 25 professionnels qui travaillent selon un régime horaire 24-72, c'est-à-dire 24 heures de garde suivies de trois jours de repos. En cas de besoin, lors d'interventions de longue durée, nous faisons appel à quelques-uns de nos 200 bénévoles. Au total, ça représente un bon millier de sorties par an.»
Pour vingt millions d'€ de matériel
Quant au public, il n'en croyait pas ses yeux. Impressionnant de constater de l'intérieur la taille du domaine pourtant fort discrètement ancré dans le petit village hesbignon. Plus impressionnant encore, la quantité et la diversité du matériel mis à disposition par le ministère de l'Intérieur. «Nous recensons une centaine de véhicules, poursuit Nicolas Tuts. En y ajoutant, tout le reste du matériel, cela représente plus de vingt millions d'euros. »
Les démonstrations ont comblé les visiteurs. De même que les petits jeux pour les enfants. De quoi enthousiasmer toute la famille.