Bpost vend ses bâtiments mais ne quitte pas les communes
Bpost vend plusieurs de ses bâtiments à Marchin, Comblain et bientôt Braives. Mais sans fermer ses bureaux pour autant.
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Publié le 16-01-2021 à 06h00
L’affiche apposée sur la façade, mais à l’étage, du bureau de poste de Marchin a eu de quoi étonné. Inquiété aussi les Marchinois qui craignent peut-être la fermeture définitive de leur bureau de poste.
Oui, la poste de Marchin, de la rue Joseph Wauters, est bel et bien à vendre (320 000€ avec appartement à l’étage). Comme l’est d’ailleurs celle de Comblain-au-Point à la rue de la Gendarmerie (595 000€) et bientôt (la vente est projetée mais pas encore finalisée) celle de Braives, à la rue Cornuchamp. Mais pas d’inquiétude à avoir, si bpost se débarrasse de certaines de ses propriétés, pas question pour elle d’abandonner définitivement ses communes. Même si elle le voulait, elle ne le pourrait pas. Simplement parce que bpost, société anonyme de droit public, se doit d’avoir au moins un bureau par commune. C’est ainsi spécifié dans son contrat de gestion. C’est donc une tout autre raison qui pousse bpost à vendre certains de ses bâtiments. Une raison liée à l’évolution de son fonctionnement.
«Dans l'imaginaire collectif, le bureau de poste, c'est là où les clients font leurs opérations au guichet et là, à l'arrière du bâtiment, où les facteurs pour préparent leurs tournées», explique Fanny Charpentier, porte-parole de bpost. Sauf que la réalité d'aujourd'hui est tout autre. La distribution des colis a tout modifié dans l'organisation des tournées. «Aujourd'hui, l'organisation pratique se fait ailleurs que dans les villes et villages, c'est en périphérie pour éviter le flux de camions.» C'est donc une modification du métier qui pousse bpost à vendre ses bâtiments.
Si l'acheteur permet à bpost de rester sur place comme locataire, le bureau de poste ne changera pas de lieu. «On conservera l'installation là où elle est. Mais si le promoteur veut en faire des bureaux ou des appartements, on relocalisera le guichet ailleurs dans le village.» D'autant plus que dans certaines communes, le centre des activités a changé en 50 ou 60 ans. L'emplacement du bureau de poste qui était idéal il y a plusieurs décennies ne l'est peut-être plus aujourd'hui. Bpost pourrait ainsi en profiter pour recentrer son bureau en un lieu plus adéquat.
Si les bâtiments de Marchin et Comblain sont déjà mis en vente, ce n'est pas encore le cas de Braives. «L'étude de marché est toujours en cours.»