L'état de l'église de Pailhe inquiète: "Le bâtiment va s’écrouler" dénonce l'opposition
L’église de Pailhe, aujourd’hui dans un état de délabrement avancé, inquiète: "On ne saurait pas détruire l’église sans toucher à la chapelle."
Publié le 15-05-2023 à 08h00
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Agnès Paris, membre de l’opposition, a manifesté ses craintes concernant le dossier de l’église de Pailhe lors du dernier conseil communal. "Ça devient urgent d’un point de vue sécurité, le bâtiment va s’écrouler", a-t-elle lancé, espérant une réponse encourageante. "Le dossier n’en est nulle part, c’est compliqué", lui a rétorqué l’échevin Alain Huppe.
La Commune de Clavier n’a en effet pas les moyens actuellement de restaurer cet édifice construit au milieu du XIXe siècle, compte tenu de son état de délabrement avancé. En 2011, elle avait annoncé son intention de la vendre, après l’avoir fermée au public: l’intérieur tombe en ruine, des corniches menacent de s’effondrer et des morceaux de murs s’affaissent, contribuant à rendre l’endroit dangereux.
À la suite de cette mise en vente, des riverains avaient tenté de sauver l’église en formant une association mais ce projet était finalement tombé à l’eau. Depuis lors, les autorités ont à nouveau remis le bâtiment en vente, sans succès.
Plusieurs problèmes ont été soulevés par l’échevin en charge du dossier, qui estime les lieux condamnés. D’abord, concernant les abords de cette église. "Tout ne nous appartient pas, a expliqué Alain Huppe. Derrière l’église, il y a la chapelle que la fabrique souhaite conserver, ce qui engendre des problèmes techniques, c’est compliqué de la désolidariser de l’église. Il s’agit de réflexions de longue durée. Et puis, il y a la sensibilité de la fabrique et des citoyens en général vis-à-vis du clocher et de l’horloge. On pourrait penser que cela ne va pas vite assez, c’est vrai mais tout cela prend du temps", a-t-il encore ajouté, avant de demander à l’opposition si elle avait une idée concernant le futur du bâtiment.
"On ne peut plus rien faire avec ce bâtiment, ce n’est plus possible, c’est bien trop coûteux", a rétorqué la conseillère. "Tous les héritiers se sont mis d’accord il y a quelques années pour garder la chapelle, c’est acquis", a rappelé de son côté Annie Luymoeyen.
Si administrativement, le problème semble résolu, techniquement cela n’est en fait pas encore le cas. "On ne saurait pas détruire l’église sans toucher à la chapelle, tous ces éléments entravent notre décision", a encore souligné Alain Huppe. Voilà donc qui promet encore bien du travail…