Clavier inaugure sa première chaudière à bois
La transition énergétique est en marche à Clavier. Dernière nouveauté: l’installation d’une chaudière biomasse à l’ancienne école des Avins.
Publié le 13-03-2023 à 09h46 - Mis à jour le 13-03-2023 à 09h47
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Quelques années après l’installation de panneaux photovoltaïques sur son territoire, la Commune de Clavier poursuit sa transformation écologique. Ce samedi, c’est une chaudière à plaquettes de bois, la première sur le territoire claviérois, qui a été inaugurée à l’ancienne école des Avins.
L’ancien établissement scolaire qui accueille désormais l’ATL (Accueil Temps Libre) et diverses activités culturelles avait besoin d’un nouveau coup de fouet. "Les chaudières à mazout étaient vieillissantes, elles avaient plus de trente ans, explique Damien Wathelet, le 1er échevin de la Commune de Clavier. Cette chaudière biomasse constitue un premier test dans la commune et c’est déjà un succès dans la mesure où elle tourne déjà depuis octobre dernier."
Une solution d’avenir
Ce premier test réussi en laisse présager d’autres. "On compte bien poursuivre ce genre de démarche, continue l’échevin de l’Environnement. C’est une solution d’avenir qui nous permet d’économiser de l’énergie. Une autre chaudière biomasse va d’ailleurs prochainement être installée au sein de l’administration communale. Si on arrive à avoir plusieurs bâtiments alimentés par ce genre de chauffage, on pourra se tourner vers nos 400 hectares de forêt pour s’auto-alimenter et ne plus dépendre de l’évolution des prix du marché énergétique."
Une solution d’avenir, ce n’est pas Paul Dubois, administrateur de Coopeos, la coopérative chargée du projet, qui dira le contraire. "L’intérêt de la mise en place de chaudière biomasse est double. Tout d’abord, ça a un impact environnemental fort puisqu’on réduit considérablement les émissions de carbone. Le bois dans sa combustion est neutre en carbone. Ensuite, c’est un projet d’économie circulaire car on valorise le déchet de bois. On prend le bois et on le transforme en un combustible de qualité. Dans l’optique de se détourner des énergies fossiles et se diriger vers un mixte énergétique, la valorisation des déchets de bois constitue un vrai potentiel énergétique."
Impossible sans subside
Réponse à l’appel à projets Pollec 2020 dans le cadre de la Convention des Maires, l’installation de la chaudière à Clavier n’aurait pas été envisageable sans l’obtention de subsides. "Le prix de l’investissement global s’élève à hauteur de 250 000 €, explique Damien Wathelet. Évidemment, on est aidés par des subsides à hauteur de 75%. La commune a sorti 60 000 € de sa poche. Sans l’intervention de l’État, on se serait tourné vers des chaudières à mazout ou au gaz qui représentent un investissement global de 70 000,00 € maximum. Le retour sur investissement de la chaudière biomasse est compris entre 6 et 8 ans, ce qui est tout à fait raisonnable pour une commune. Ce genre de projet est très prometteur pour l’avenir mais nécessite une aide financière."