Clavier: la brasserie de la Station lancée sur les rails
Laurent Hain lance, à Terwagne, sa microbrasserie, brasserie de la Station, avec une première pale-ale aux arômes d’agrumes.
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Publié le 16-01-2021 à 06h00
Artisanale, locale, indépendante. Laurent Hain, 44 ans, tient à ces trois qualificatifs pour décrire sa nouvelle microbrasserie. «Il s'agit bien d'une bière que je brasse moi-même, dans mes propres installations. Elle est locale et vise une commercialisation de proximité, en circuit court. Et elle est indépendante de tout groupe. Je suis seul à la barre et je m'occupe de tout, de la production à l'étiquetage.» Baptisée brasserie de la Station, en référence au lieu (voir ci-dessous), elle est installée au domicile de Laurent, à Terwagne, dans un local «pro» spécialement imaginé et construit par ses soins. «J'ai tout réalisé moi-même, de la brique à l'installation des cuves, récupérées d'une autre brasserie. Il m'a fallu deux ans de travail et tout a été financé sur fonds propre. C'est un sacré investissement, en argent mais aussi en temps…»
Si la brasserie vient d'être officiellement lancée, elle mûrit dans la tête de l'informaticien depuis huit ans. «Je suis passionné de bières locales. En 2000, en tant que président du comité des fêtes de Terwagne, j'ai lancé la Fête de la bière qui a connu 20 éditions et qui mettait à l'honneur plus de 50 bières, uniquement de microbrasseries. J'ai aussi participé au développement de la brasserie Minne, à Marche en faisant foires et salons, visites et dégustations. En 2012-2014, j'ai suivi une formation de brasseur à l'IFAPME, pendant deux ans, au départ pour mon plaisir, sans aucun objectif et puis, très vite, la passion m'a rattrapée. L'envie de faire ma propre bière ne m'a plus lâché. Et le projet a pris forme doucement…»
Laurent veut faire les choses bien, sans se presser, sans pression. «C'est une activité complémentaire, pour me faire plaisir et si ça marche financièrement tant mieux. Mais ce n'est pas mon objectif premier ni un projet professionnel» Il démarre donc tout en douceur avec une première bière pale-ale, à haute fermentation qui livrent des arômes d'agrumes et qu'il a appelée Rocket. Lundi, il démarrera son quatrième brassin dans ses cuves de 200 litres, «ce qui représente entre 360 et 400 bouteilles».
À peine lancée, sa brasserie fait déjà parler d'elle. En quelques jours, la page Facebook a recueilli des centaines de like et plus de 200 commentaires, avec déjà, à la clé, les premières commandes. «Ça démarre bien. Les bières locales ont vraiment le vent en poupe», se réjouit Laurent. Pour se procurer la Rocket, on peut passer chez lui ou au distributeur de produits locaux de la ferme Verhulst, toute proche. « C'est ce qu'on appelle du circuit hypercourt!» Il compte aussi la proposer dans les commerces de Clavier, comme au Spar, et des communes voisines. « Mais je n'irai pas plus loin. Ce n'est pas du tout le but. C'est en tout cas un petit rêve qui se réalise…»
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