«On a peur pour nos enfants»
La fameuse pétition, c’est 120 signatures de riverains. Une lettre qui a dépassé le cadre du voisinage pour s’étendre au village. Par crainte.
Publié le 10-03-2017 à 05h00
«J'ai trois enfants en bas âge,déclare Florence Wathelet, une des voisins de la famille Piscitello. Alors oui, avant tout, j'ai peur. Puis, je suis juriste. Donc forcément, cela importe beaucoup pour moi que les choses soient faites dans les règles, en accord avec la loi.» La jeune femme avoue également qu'une autre voisine lui a raconté être tombée sur un serpent dans son jardin. «Ce n'est pas possible, tout est sécurisé, mes serpents sont dans des terrariums à 32°, ils sortiraient qu'ils ne feraient même pas deux mètres, ils ne survivraient pas au climat belge. Puis ils sont inoffensifs!», répète Thibault, qui déclare cependant ne pas être le seul à posséder des serpents dans le village.
Cependant, l'histoire s'est répandue comme une traînée de poudre au point que plusieurs personnes, n'habitant même pas dans le coin, ont également signé la pétition. «Moi je ne les ai jamais vus, déclare d'emblée un riverain. Mais j'ai reçu un papier de la Commune déclarant qu'un de mes voisins voulait posséder une quarantaine de serpents chez lui, alors j'ai eu peur. On n'aime pas avoir des serpents autour de chez soi! Il y a des enfants qui jouent dans notre quartier. »
«Il y a vraiment eu un mouvement de panique, avoue Florence Wathelet. Cela a dépassé le contexte des quelques maisons situées à 50 mètres de celle des Piscitello, des gens venant de l'autre bout du village l'ont également signée.»
Et les rumeurs sont allées bon train: commerce illégal, trafic de reptiles, élevage de rats pour nourrir les serpents… Toutes des choses que le jeune homme et sa maman nient en bloc. «Tout son salaire passe dans ses serpents et lézards, il ne touche rien dessus. Ce qu'il aime, c'est reprendre des reptiles malades que des gens acquièrent parce que c'est un phénomène de mode mais ne savent pas s'en occuper. Il les soigne parce que c'est son métier, puis les rend à l'animalerie de son ami », le défend sa maman.