Le rêve américain des Haufroid
Le Claviérois Jean-Pierre Haufroid et son épouse Marie-Eugénie ont vuà Orlando les Diables rouges vaincrele voisin hollandais.
Publié le 20-05-2014 à 07h00
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«Et si on allait aux États-Unis?» Cette question, Jean-Pierre Haufroid l'a posée en décembre 93 à Ariane Hérion, la secrétaire de l'entreprise dans laquelle il travaillait à ce moment-là. «Elle n'a pas hésité bien longtemps. L'aventure pouvait commencer», sourit le Claviérois, conscient que son voyage au pays de l'Oncle Sam a bien failli tomber à l'eau. «Deux mois après la réservation de nos billets, nous apprenions que notre participation était très compromise. Notre agence de voyages n'avait en effet obtenu que 700 chambres pour les supporters belges. Au lieu des 900 prévues initialement.Heureusement, on a finalement su avoir une chambre de quatre.» C'est donc accompagné de son épouse, Marie-Eugénie, mais aussi d'Ariane Hérion et du frère de celle-ci, que Jean-Pierre Haufroid s'envola de Zaventem, le 21 juin 1994, en direction d'Orlando.
Plus de 40 degrés
Arrivée sur place en pleine nuit après une escale à New-York, puis à Miami, la bande des quatre Belges allait d'entrée de jeu constater que son séjour aux «States» serait torride. «Une fois dehors, la chaleur était suffocante. Je me suis dit que les joueurs allaient souffrir sur le terrain.» À l'image du premier match de groupes des Diables face au Maroc que Jean-Pierre a regardé de son salon en Belgique. Vainqueur 1-0 grâce à un but de la tête de Degryse, la Belgique, devant au nombre des occasions franches, a surtout vu le Maroc touché deux fois la transversale de Michel Preud'homme, élu meilleur gardien du monde cette année-là.
Fort de ce succès initial, le groupe de Paul Van Himst créait la sensation en battant le match suivant les Pays-Bas, quarts de finaliste de la compétition. « On n'aurait pas su être mieux mis pour voir le but de Philippe Albert, glisse Jean-Pierre Haufroid. «S'en est suivie une incroyable explosion de joie sous 42 degrés. Les supporters hollandais ressemblaient à des morts lorsqu'on les a croisés en car au retour. Et pourtant, je peux vous dire qu'ils nous attendaient en très grande forme au moment où nous sommes arrivés au stade d'Orlando, après deux kilomètres de marche à pied et deux litres et demi d'eau avalé sur le trajet», s'esclaffe le Claviérois, également présent à Washington lors du dernier match de poule perdu 1-0 contre l'Arabie saoudite. «On ne s'attendait pourtant sûrement pas à perdre ce match. Quelle chevauchée il nous a fait là le buteur saoudien. Heureusement, on s'est qualifié pour les huitièmes de finale.» Cette rencontre et défaite 3-2 contre l'Allemagne, Jean-Pierre, son épouse, et leurs amis l'a vécue dans un café de Washington. «On s'est bien renseigné pour se rendre sur place à Chicago, mais cela commençait à devenir fort cher», conclut ce supporter du Standard.