C3PO tente de préserver les prédateurs naturels
Le groupement d’agriculteurs C3PO, de l’ouest de la Hesbaye, préserve les prédateurs naturels pour lutter contre les dévastateurs de culture.
Publié le 19-03-2023 à 13h41
C3P0, un nom étrange pour un groupement d’agriculteurs, réunis afin de tenter de préserver les prédateurs naturels comme les coccinelles. Ceux-ci permettent de lutter contre les dévastateurs de culture comme les pucerons et limaces. Cette initiative fait partie des 18 sélectionnées par la Région wallonne pour recevoir des subsides dans le cadre de l’appel à projet des groupements d’agriculteurs en agroécologie.
Trente dossiers avaient été déposés. Celui déposé par le Parc naturel Burdinale-Mehaigne a été retenu. Parc qui a créé le groupement de 20 agriculteurs. Et ces agriculteurs travaillent sur la préservation de prédateurs naturels, appelés aussi auxiliaires de culture. Le rôle des agriculteurs est de mettre en place des nouvelles pratiques dans leurs parcelles afin d’attirer des prédateurs naturels. Ces agriculteurs viennent du territoire du parc naturel Burdinale-Mehaigne ou encore d’Andenne, Faimes, Hannut et Fernelmont. Hadrien Gaullet et Inès Van Den Broucke, tous deux employés du Parc naturel Burdinale-Mehaigne, sont à l’initiative de ce projet, avec l’aide des ASBL Greenotec (qui conseille sur les pratiques durables pour préserver les auxiliaires de culture) et Natagora (qui, elle, va plus conseiller sur les maillages écologiques).
"Notre groupement se nomme C3PO comme le robot dans Star Wars, même si on ne s’en est pas vraiment inspiré, explique Hadrien Gaullet. Ce nom signifie: combinons les pratiques pour préserver les populations d’auxiliaires." Le but n’est pas d’insérer des prédateurs naturels mais de créer les conditions pour les attirer et leur permettre de se développer. "Par exemple, en attirant et préservant des coccinelles, l’objectif est de diminuer le nombre de pucerons ", explique-t-il.
Sur le terrain, des scientifiques aident les agriculteurs. Le groupe travaille également avec des centres pilotes, comme la Raffinerie tirlemontoise avec laquelle ils ont un partenariat pour des essais. "Le but n’est pas forcément d’arrêter les insecticides mais de mettre le plus possible la nature à contribution. Il faut essayer de trouver un juste milieu entre les deux. Ce n’est pas simple, de complètement arrêter les insecticides", avoue Hadrien Gaullet.