PHOTOS | Une cellule PlanU commune pour les 13 communes de Hesbaye
Les 13 communes de Hesbaye couvertes par la même zone de secours innovent. En créant une cellule PlanU commune.
Publié le 26-02-2021 à 09h58
L’idée hesbignonne est clairement innovante. Certaines communes mutualisent déjà des achats de matériel qu’elles se partagent en fonction des besoin. Ici, les 13 communes de la zone de secours de Hesbaye ont décidé de créer un service commun. Une cellule PlanU, pour planification d’urgence, qui est désormais chargée de travailler pour elles toutes, à leur profit. Avec mutualisation des moyens humains et matériels pour préparer le terrain mais aussi intervenir en cas de crise.
Le projet est né lors du black-out de janvier 2016. Les communes avaient alors été livrées à elles-mêmes, créant chacun une cellule chargée de répondre aux demandes des habitants. Il y a un an et demi, les 13 communes ont décidé d'unir leurs forces au sein d'une cellule PlanU commune. Le Covid-19 a un peu ralenti la machine mais l'appel à candidature a été lancé en septembre. Sur les treize, six étaient recevables. Trois candidats ont été choisis. Et aujourd'hui, la cellule PlanU est pleinement opérationnelle, les coordinateurs sont entrés et assurent un rôle de garde 24h sur 24. La cellule PlanU est basée à Waremme. «Le personnel vient de commencer», explique le président de la zone de secours Manu Douette, bourgmestre de Hannut. La structure, qui a à sa tête le capitaine Yves Paquot, est composée de trois agents civils qui ont été recrutés pour l'occasion: Françoise Wrotecki, infirmière urgentiste qui a travaillé au CHC et sur l'hélicoptère de Bra-sur-Lienne, Coralie De Decker, qui a travaillé dix ans à la police avant de devenir coordinatrice PlanU à Schaerbeek puis planificatrice à la zone de secours Nage. Et enfin, Raphaël Lefèvre, qui apporte son regard pédagogique d'enseignant.
En préventif mais aussi en temps de crise
Le travail de ces trois planificateurs sera préventif car «on n'est pas en temps de crise tout le temps, explique le capitaine Paquot. Ils ont alors un travail de préparation» afin que les procédures soient bien rodées s'il faut y faire appel, pour faciliter la tâche des bourgmestres en cas de crise. Mais les trois agents civils seront aussi amenés à les seconder lors d'incidents à régler. De quels types? Autant le capitaine Paquot responsable du PlanU que le commandant du service régional d'incendie Marc Duvivier les listent. Inondations, accident d'un camion-citerne transportant des produits dangereux, déraillement d'un train, crash d'un avion, incendie dans un des hôpitaux waremmiens ou encore dans une école, intoxication alimentaire de masse…: autant d'événements qui amèneraient un bourgmestre à réunir une cellule de crise. Il pourrait alors compter sur l'aide des trois planificateurs.
«La cellule PlanU sera d'une aide importante, commente Manu Douette. Et elle permettra aux 13 communes d'être efficaces.» Pourtant, il a fallu convaincre les instances supérieures de l'intérêt d'une telle structure. «Elles étaient d'une grande frilosité.» Manu Douette et les 12 autres bourgmestres sont convaincus plus que jamais de l'intérêt de leur cellule PlanU. «Nous, on a une équipe à notre disposition, un appui conséquent pour un travail collaboratif.» Et là, les 13 communes travaillent déjà sur un cahier des charges pour un ingénieur. «On veut continuer à performer notre travail collaboratif», commente le président de zone.

Les pompiers de la zone de secours de Hesbaye ont désormais une nouvelle autopompe, elle a été livrée au poste de Waremme et est désormais opérationnelle. Elle représente un investissement de 410 000€. Et son achat fait partie d’un planning d’investissements, arrêté par le conseil de zone, qui s’échelonne jusqu’en 2033. La zone de secours s’est ainsi donné ce délai pour remplacer son charroi. Les véhicules ont déjà un certain âge, ils doivent être remplacés pour que les hommes du feu soient pleinement opérationnels.
En 2021, deux autres achats sont prévus: deux nouvelles auto-échelles de 30 mètres avec bras articulé. Leur coût? 1,7 million d’euros.