Perpétuer la magie de la Saint-Nicolas à l'école: «Ça fait du bien aux petits comme à nous»
À Engis, saint Nicolas s’est adressé aux écoliers par le biais de deux vidéos. Il avait aussi caché bonbons et cadeaux dans les classes.
Publié le 07-12-2020 à 07h12
Parce qu'elle ne voulait pas priver les enfants de la magie de Saint-Nicolas, mais qu'elle voulait préserver la santé du vieil homme et des écoliers engissois, Debora Lorneau, la coordinatrice de la cellule de crise, a eu une idée. Demander aux écoles de lui faire parvenir les questions que les enfants auraient aimé poser au grand saint. Parfois encadrés par les plus grands, les élèves des cinq implantations communales, de la 1re maternelle à la 6e primaire, ont ainsi rassemblé une série de demandes. «On a ensuite collaboré avec le centre culturel et le CCJE», précise Debora Lorneau. Les animateurs ont constitué un décor dans lequel ils ont accueilli saint Nicolas pour lui soumettre, en face caméra, lesdites questions. Il a longuement répondu aux enfants et en a même profité pour leur glisser quelques messages, comme «ne pas jeter ses déchets dans la cour» ou «ne pas laisser de petits copains de côté».
Ce vendredi, les vidéos (maternelles/primaires) ont été montrées aux écoliers tandis que celle destinée aux enfants de 6 à 12 ans était aussi postée sur le site internet de la Commune en soirée, pour que tous les enfants, d'Engis et d'ailleurs, puissent en profiter. «Pendant quelques jours, on a retrouvé de la magie et un peu de légèreté: ça a fait du bien aux petits comme à nous», conclut Debora Lorneau.
Des lettres, aussi
Du côté des implantations de Clermont et Hermalle, on confirme. «D'habitude, on organise un souper de Saint-Nicolas et saint Nicolas vient apporter des cadeaux mais on était un peu coincés cette année, rappelle la directrice, Isabelle Désir. On a donc trouvé ce projet trop bien et les enfants étaient littéralement scotchés devant les vidéos, en attendant impatiemment que saint Nicolas réponde à leur question.»
Dans certaines classes, saint Nicolas avait aussi laissé des lettres «avec des messages plus personnels, bienveillants et positifs» à l'attention des enfants… qui n'en revenaient pas de se rendre compte de tout ce que le vieil homme pouvait bien savoir sur eux!
Enfin, des friandises et des cadeaux avaient été cachés dans certains locaux. «Tout ça a vraiment donné de la joie à des enfants qui, on l'oublie parfois, vivent aussi une situation horrible avec le Covid. Ça a vraiment permis de retrouver la magie qu'on n'a plus pour le moment…»

Ce dimanche 6 décembre, l'amicale fizoise (Villers-le-Bouillet) est parvenue à assurer le passage de Saint Nicolas. Une organisation un peu différente des autres années, en ces temps de crise sanitaire. «C'était important de perpétuer cette tradition pour donner une lueur d'espoir aux enfants», confie Christophe Londot, organisateur de la journée.
En une semaine à peine, les quatre bénévoles se sont organisés pour maintenir le passage du grand saint, grâce à la solidarité. «Cette année, comme nous n'avions pas pu organiser d'événement, nous n'avions pas de fonds. Alors, plusieurs commerçants locaux ont répondu à l'appel pour sponsoriser l'événement», poursuit Christophe Londot.
Ce dimanche, c’est accompagné de Dark Vador et d’un Stormtrooper que saint Nicolas a distribué ses bonbons aux enfants fizois. Il avait même troqué son âne contre une camionnette sonorisée, histoire que tout le monde l’entende arriver.
Cela fait maintenant une trentaine d'années que l'amicale fizoise organise son traditionnel cortège de Saint-Nicolas dans les rues de Fize-Fontaine. Si, habituellement, le patron des écoliers pouvait passer chez les enfants avec des séances photos sur les genoux, cette année, l'événement a dû se réinventer. Mais il persiste, c'est déjà ça. «On ne fait plus de porte-à-porte, évidemment. Les enfants peuvent faire signe à saint Nicolas depuis leur fenêtre ou en restant sur le pas de la porte», explique l'organisateur.
Si saint Nicolas a été heureux d'apercevoir les 120 enfants fizois, une tradition manquait à l'appel cette année. «D'habitude, je donne le coup d'envoi au terrain de football mais cette année, ce ne sera pas possible, regrettait le grand saint en personne. C'est bien dommage car ils n'ont jamais perdu un seul match quand je viens.» L'année prochaine, la victoire n'en sera donc que plus belle.
Ma réaction est triple… Tristesse de ne pas serrer les enfants dans mes bras mais il faut rester prudent, joie de les rencontrer et espoir d’une année meilleure pour tous. -Saint Nicolas-

Il est 13 h 30, ce vendredi. Saint Nicolas arrive sur la place de l'église de Marneffe et se dirige vers l'école libre maternelle Sainte-Thérèse. Les enseignants lui ont préparé un fauteuil sous le préau garni de bricolages réalisés par les enfants. C'est une tradition très ancienne dans le village. Le comité des Œuvres scolaires de Marneffe offre un cadeau et des friandises que le grand saint distribue. Vu les circonstances sanitaires actuelles, l'événement était un peu différent. «Nous avons dû nous adapter mais nous tenions à maintenir la tradition», explique le président du comité des Œuvres Scolaires, Frédéric Vanmeeerhaeghe. Les 77 enfants sont venus par classe pour recevoir un sweat en polar et des friandises. Ils ont aussi reçu des jeux achetés par l'école.
Certaines classes ont chanté une chanson et tous les enfants ont été très sages durant la distribution. Saint Nicolas était très heureux. «Il y a toujours un accueil chaleureux et une organisation impeccable. J'espère, l'an prochain, jeter mon masque et vous serrer touts dans mes bras.»
Ensuite, saint Nicolas et les membres du comité se sont dirigés sous le préau de l’école primaire communale voisine. Les 131 élèves avaient eu la surprise en entrant le matin en classe de découvrir leur cadeau, un sweat également. Chaque classe est venue à son tour remercier le grand saint et discuter avec lui, toujours en respectant les distances. Une classe a interprété un chant en néerlandais et un second en français.
Visiblement, enseignants et élèves ont apprécié cette visite un peu différente. «La visite de saint Nicolas fait vraiment plaisir, les enfants sont à la fête», souligne la directrice, Mélanie Lakaye.

«Allez, on part à la recherche de saint Nicolas!» Tom et Charlie, 8 et 7 ans, participaient ce samedi matin à un jeu de piste organisé dans le bois de Tihange. Son initiatrice: Véronique Mathonet, une Wanzoise passionnée de nature, qui organise des marches depuis le mois d'août sous le label Nature Expérience. Cette fois, Saint-Nicolas oblige, la balade était pensée pour les familles. «On souhaitait créer une activité complète, qui permette aux enfants de prendre l'air, d'apprendre des choses sur la nature, tout en s'amusant. Par sécurité, on a espacé les départs de chaque bulle familiale, qui reçoit un roadbook à son arrivée.»
La mission des enfants? Répondre à des questions, reconnaître différents arbres, mais aussi pousser la chansonnette pour saint Nicolas. En chemin, Charlie et Tom ont récupéré différents «trésors» à offrir au grand saint. Et après un kilomètre de marche… «Il est là, c'est saint Nicolas!»
Les enfants ont pu discuter un long moment avec le saint patron. Et puisqu'ils ont été sages cette année, Tom et Charlie ont été récompensés. Mais dans leur sachet, pas de bonbons, ni de gadgets en plastique. «Cela n'avait pas de sens. À la place, on a préféré proposer des biscuits faits maison, des fruits de la ferme Schiepers à Wanze et des jouets en bois achetés à un fournisseur belge.» Une formule qui a séduit parents et enfants. «Saint Nicolas a tout compris: c'était son rêve d'avoir un yoyo», sourit la maman de Charlie.

Vendredi, le PTB Huy, accompagné de saint Nicolas, est allé montrer son soutien au personnel du CHRH.Une action de remerciement, «pour tout ce qu'ils ont fait et font encore», explique Ruben Garcia Otero, conseiller communal PTB. L'occasion aussi de dénoncer le manque de personnel. «On nous dit qu'il est difficile d'engager des gens mais il y a 19 000 infirmières et infirmiers diplômés en Belgique qui font un autre métier. Il est grand temps de revaloriser la profession.»JDP