Stock d’armes à la prison : collectionneur au tribunal
Revolvers, mitraillettes, fusils, Riot Gun, munitions… Le tout était en caisses au troisième étage de la prison de Marneffe, dans un appartement privé, loué à un quidam étranger à l’administration pénitentiaire.
Publié le 25-04-2015 à 06h00
C’est L’Avenir qui avait révélé l’info, en mai de l’année dernière: le logement privé de Jean-Luc C., au troisième étage de la prison de Marneffe, recelait un fameux stock d’armes. C’est en 2010 qu’un directeur administratif de l’établissement pénitentiaire y était monté pour y faire des relevés en vue de travaux pour aménager les combles. Et il avait découvert le pot aux roses. Le quadragénaire y était domicilié dans cet appartement surnommé familièrement “ l’hôtellerie ”. Il est maintenant renvoyé devant le tribunal correctionnel de Huy, après bien des péripéties…
Car, dans un premier temps, l’intéressé avait déposé plainte contre le “ dirlo ”, du chef de violation de domicile et ce dernier avait bel et bien été inculpé. Avant un non-lieu en chambre du conseil, devant la chambre des mises en accusation et confirmé par la Cour de cassation.
Des armes à la pelle
Puis, vint le traitement par les chambres d’instruction de Jean-Luc C., né à Tirlemont en janvier 1963, pour détention illicite d’armes, faute de licence pour le stock d’armes et de munitions.
Son avocat, Me Alain Franken, de soutenir jusqu’au bout que les poursuites étaient entachées de nullité en raison de l’obtention des preuves par la violation du domicile. Pas plus que la chambre du conseil de Huy, la chambre des mises n’a retenu cet argument, à Liège. Et la Cour de cassation vient de valider, elle aussi, le renvoi correctionnel du Burdinnois.
En fin de compte, il devra répondre de détention illicite de 13 fusils, de 11 pistolets ou revolvers, de deux Riot Gun, de trois mitraillettes et de caisses de munitions. Selon l’accusation, la période infractionnelle s’étend du 1er janvier 2007 au 7 janvier 2010.