Des modélistes flamands reproduisent le quartier de la gare de Braives au 1/87e (photos et vidéo)
Un club de modélistes néerlandophones a réalisé une reproduction du quartier de la gare de Braives. Elle sera présentée en automne, lors d’une exposition à Avennes.
Publié le 21-02-2023 à 17h00

C’est une plongée en miniature dans le Braives d’avant 1963. Une époque où les trains circulaient encore sur la ligne 127 entre Statte à Landen. Un passé révolu où la gare et la sucrerie de Braives étaient encore en pleine activité.
Cette immersion est proposée par l’ASBL Het Spoor, un club de modélistes installé à Saint-Nicolas, en Flandre-orientale. C’est par un heureux hasard que ces passionnés de trains miniatures se sont intéressé à notre région. "En 2017, on avait organisé une exposition à la gare de Braives sur la ligne 127, se souvient Lucien Haudestaine, un Braivois attaché à l’histoire de son village. Guy Froidcœurd, un de mes anciens condisciples de classe, se baladait sur la RAVeL. Il se fait qu’il est membre de l’ASBL Het Spoor. Avec un autre membre de ce club de modélistes, ils sont venus voir notre exposition."
Ce groupe de passionnés a pour objet de construire des réseaux modulaires de trains électriques en reproduisant des décors à l’identique. Des gares ou des tronçons de voies typiques de Flandre, de Wallonie ou d’ailleurs sont ainsi reproduits au 1/87e dans le moindre détail. Sensibilisés lors de l’exposition sur la ligne 127, les deux visiteurs ont donc proposé à leur club de réaliser une maquette du quartier de la gare de Braives à une époque où les trains y passaient encore. "Au départ, certains n’étaient pas chauds, se souvient Lucien Haudestaine. Car ils trouvaient que la gare de Braives était trop terne…" Mais ils ont finalement changé d’avis devant l’abondance de documentation fournie notamment par le Braivois. "On leur a même fourni les plans de la gare, des anciennes cartes postales, des témoignages. Ils sont venus sur place à plusieurs pour faire des repérages, prendre des mesures de bâtiments… Ils ont même pris des photos par drone pour faire les décors."
Et en fin de compte, le quartier braivois s’est avéré être plus intéressant qu’il n’y paraissait pour les modélistes: "Là où nous pensions avoir un réseau de voies simple et terne, on s’est rendu compte que dans le passé, on y trouvait un complexe de voies et nombre d’activités dont le transport des betteraves", souligne un membre du club Het Spoor.
Le souci du détail
Patiemment, une dizaine de membres de l’ASBL flamande ont alors entrepris de recréer l’atmosphère du quartier braivois d’autrefois en fabriquant eux-mêmes tous les détails d’autrefois. "Ils ont travaillé notamment avec des imprimantes 3D, des panneaux MDF avec un souci du détail très poussé, précise le Braivois. Par exemple, il y a un pont métallique dont ils ont noirci certaines structures. C’était effectivement le cas jadis à cause des locomotives à vapeur."
On peut aussi redécouvrir l’ancienne sucrerie de Braives, voisine de la gare, et reconnaître les deux maisons à côté du passage à niveau. "C’était l’hôtel du Commerce qui a accueilli de nombreux représentants de commerce, poursuit Lucien Haudestaine. On peut voir aussi le café qui est la maison natale de Marcelle Levaz, décédée récemment à l’âge de 110 ans, et qui a été la doyenne du Benelux."
Quant au matériel ferroviaire, il est bien entendu conforme à celui qui a circulé sur la ligne 127: locomotives à vapeur et diesel, wagons-trémies, pour transporter le sucre, qui ont été créés de toutes pièces par les modélistes.