L’huilerie du Stwerdu attend vos noix
C’est le moment de ramasser vos noix, «4 à 5 fois moins nombreuses qu’en 2020.» Et peut-être de profiter du savoir-faire de l’huilerie de Fallais.
Publié le 09-10-2021 à 06h00
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Vous possédez un noyer dans votre jardin, et vous ne savez que faire des noix? Pourquoi ne pas profiter du savoir-faire de l'huilerie du Stwerdu à Fallais pour transformer vos fruits secs en huile? «Avec les bourrasques que l'on a connues il y a quelques jours, les noix sont tombées, et le moment est venu de les ramasser, note Laurent Van Asselt, le gérant de la SRL hesbignonne également connue pour produire de la crème colzamique. Tout qui a un noyer chez lui l'aura certainement remarqué: il y a 4 à 5 fois moins de noix cette année qu'en 2020. À cause d'un manque d'ensoleillement, mais aussi parce qu'on considère généralement qu'une année riche est souvent suivie par une année moins productive.»
Laurent Van Asselt pourrait donc vivre une campagne plus calme, même s'il espère toujours attirer de nouveaux clients. «En 2020, c'était la folie, à partir de la mi-novembre jusqu'à la fin janvier, j'ai pressé tous les jours de 9 h à minuit. Je n'avais jamais vu ça. Certes, c'était une magnifique année au niveau de la récolte, mais je crois aussi qu'avec le confinement, les gens avaient redécouvert certaines valeurs. Là où ils venaient auparavant avec 1 ou 2 kg de cerneaux, je les voyais débarquer avec 10 kg.»
«3 kg de noix pour 1/2 litre d’huile et 1/2 kg de farine»
Concrètement, quelle est la marche à suivre?
«Après avoir ramassé les noix, il s’agit de les faire sécher par exemple dans un garage ou dans un grenier en les disposant en couches minces, Attention, il ne faut pas les placer à proximité d’un poële. Ensuite, cassez les noix pour en retirer les cerneaux quelques jours avant de venir dans notre huilerie. Un conseil: pour aller plus vite, utilisez un marteau et une planche. Il faut ensuite conserver les cerneaux au sec, en évitant tout stockage dans des récipients hermétiques (risque de développement de moisissures). Ensuite vient le moment du pressage à froid.»
L'huilerie du Stwerdu attend ses premiers clients à partir du 15 novembre, après prise de rendez-vous téléphonique. «Avec un kilo de cerneaux, soit 3 kg de noix au départ, on produit 1/2 litre d'huile et un 1/2 kg de farine, note le gérant. Les clients repartent avec nos bouteilles ou peuvent venir avec les leurs.»
Avantage de cette huile artisanale: «Elle peut être conservée durant 3 ans, car elle s'oxyde moins vite que l'huile industrielle pressée à chaud», affirme Laurent Van Asselt qui se réjouit d'à nouveau montrer son savoir-faire aux plus jeunes.
«Pas mal de clients viennent en famille lors du pressage pour lequel il faut compter 10 minutes par kilo de cerneaux. Mais l’an dernier, avec la Covid, nous avions dû limiter le nombre de visiteurs.»
Certains d'entre eux profiteront peut-être de leur passage à Fallais pour jeter aussi un coup d'œil au vieux Moulin du Stwerdu tout proche. Le bâtiment a été… noyé en juillet dernier, lors des inondations provoquées par la Mehaigne. «Nous avons eu 1,5 mètre d'eau à l'intérieur». Mais aujourd'hui, le moulin du XVIIe siècle a retrouvé sa sérénité.
Prise de rendez-vous dès le 12 décembre au 019/69 90 08. Le prix est de 4€ pour une bouteille de 25 cl, 7€ pour une bouteille de 50 cl. Ce prix comprend la bouteille, l’huile et la farine. Le prix est adapté si le client vient avec ses propres bouteilles.