«Personne ne me dit que je suis dans l’illégalité»
Avec Pol Guillaume aux conseils d’administration de Publifin et Nethys, les questions ont fusé au conseil communal, jeudi soir. Ambiance.
Publié le 28-01-2017 à 07h53
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La tourmente Publifin, qui a causé le départ d’une bonne partie de mandataires issus de l’arrondissement de Huy-Waremme dans ces fameux comités de secteurs dont les rémunérations dépassaient l’entendement, s’est invitée au conseil communal braivois, jeudi soir. D’emblée, le bourgmestre Pol Guillaume (MR) a donné une information relative à l’intercommunale liégeoise au cœur du dossier, dont les actionnaires sont la Province de Liège et 76 Communes, dont celle de Braives. Il a donc précisé que le conseil provincial avait décidé de convoquer une assemblée générale extraordinaire de l’intercommunale.
Si le conseiller de l'opposition BAse Marc Foccroulle – actuel président de la fédération PS de Huy-Waremme – se disait «très intéressé d'entendre le bourgmestre lire les 11 pages», il n'y aura pas eu droit, les sept membres de la majorité s'y opposant. «On va sortir de la salle du conseil communal et vous allez gérer la commune comme cela. Sans doute que vous êtes mal à l'aise», a ajouté Marc Foccroulle, sans pour autant quitter la salle. Et Pol Guillaume de lui rétorquer un «vous avez l'air très nerveux», en lui disant qu'il donne «une information de bon aloi par rapport à l'urgence de l'actualité».
Là, Marc Foccroulle a alors demandé quelles fonctions le bourgmestre braivois exerce au sein de l'intercommunale. «Je n'ai aucun problème à y répondre, a dit Pol Guillaume. Dans la structure globale, vous avez le holding public avec le CA. Vous m'avez désigné comme représentant pouvant postuler.» Mais «je ne me souviens pas que le conseil communal vous a proposé comme administrateur», dixit Marc Foccroulle. «Tout comme on vous a proposé chez Intradel, lui a répondu Pol Guillaume. Et puis je fais aussi partie d'une société de droit privé.»
Mais Pol Guillaume n'en dira pas davantage. «Je suis tenu par un devoir de réserve», a-t-il dit. «Vous ne voulez pas jouer la transparence? Si vous voulez fuir vos responsabilités, c'est votre problème.» Quid de l'aspect moral et éthique des différents salaires?, a questionné Laurent Van Asselt (BAse). «Il y a des lois, des règles, a encore précisé Pol Guillaume. Tout cela fait aujourd'hui l'objet d'une analyse.» Quid de sa rémunération, a questionné Christian De Cock (Écolo)? «Chaque mandataire a le devoir de renseigner les fonctions rémunérées, a encore dit Pol Guillaume. Certains mandats me permettent de donner à manger à mes enfants. Je n'ai jamais oublié de remplir mes devoirs liés à des déclarations de mandats et de patrimoine. Et je n'ai jamais été interpellé par le fait que je dépassais ce que prescrit le code de démocratie local. Personne, aujourd'hui, ne m'incrimine de quoi que ce soit. Personne ne me dit que je suis dans l'illégalité. » Oui, mais certains ont démissionné. «Là, maintenant, c'est terminé.» Il s'est dit très à l'aise dans ce débat-là. Avant de clore la discussion.