Un brouillon de politique générale ou une page blanche à remplir
La majorité a détaillé sa déclaration de politique générale. L’opposition aurait voulu y contribuer mais a finalement voté contre.
Publié le 20-02-2013 à 07h00
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Pour les uns, la page est encore vierge et tout reste à faire même si les lignes directrices sont tracées. Pour les autres, c’est un brouillon mal torché auquel on voudrait pouvoir apporter sa touche… Lundi soir, au conseil communal de Braives, la déclaration de politique générale pour cette nouvelle législature a fait débat. Majorité (Entente communale) et opposition (BAse) n’ont pu se mettre d’accord sur cette vision de gestion de la commune durant les prochaines années.
Pendant près d’une demi-heure, bourgmestre, collège communal et conseillers de l’Entente communale ont, à tour de rôle, détaillé le programme: création d’une crèche, finalisation du RCU, rénovation de places de villages, création de zones inondables, plantations et sauvegarde de haies et arbres remarquables, citoyenneté, dialogue avec les agriculteurs…
On vous passe les détails mais retenons que la déclaration de politique générale s’articule autour de trois thèmesprincipaux: le défi démographique, l’emploi local et l’environnement.
La forme plutôt que le fond
Ce n'est pas tant sur l'idéologie politique que majorité et opposition se sont affrontées; Laurent Van Asselt (BAse) y voyant même «des choses intéressantes». Mais le même conseiller dégaine aussitôt pour flinguer le texte de l'Entente Communale: «On parle de fêter dignement le centenaire de la Seconde Guerre mondiale alors qu'il s'agit de la Première. Toujours concernant ce centenaire, on parle d'envoyer les jeunes visiter Auschwitz. Ça n'a rien à voir avec 14-18!»
Le bourgmestre Pol Guillaume s'est platement excusé pour ce «fâcheux incident d'écriture», soulignant que les visites comme Auschwitz s'inscrivaient dans une démarche d'apprentissage de citoyenneté plus large.
Marc Foccroulle a également critiqué le document présenté plus sur la forme que sur le fond, estimant qu'il était incomplet, bourré de fautes d'orthographe, bref, trop brouillon. «Nous sommes prêts à mener une opposition constructive. Dès lors, pourquoi ne pas reporter le point, faire un groupe de travail où nous pourrions aussi apporter nos idées pour compléter ce document?»
Sans surprise, la proposition n'a pas été acceptée par la majorité: «Nous restons ouverts au dialogue, a toutefois précisé Pol Guillaume. Tout n'est pas renseigné dans ce document. Il faut y voir une philosophie générale. C'est l'esprit et non la lettre. Tous ces points feront l'objet de discussions en temps voulu. Ce n'est pas comme si la mandature se terminait dans quinze jours».