Berloz: "Di Salvo peut se projeter dans la suite de sa vie"
Le verdict est tombé pour Steven Di Salvo, coupable d’assassinat. Pour ses avocats, c’est une page qui se tourne et une nouvelle à écrire.
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- Publié le 22-03-2023 à 16h52
- Mis à jour le 22-03-2023 à 16h54
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Pour Steven Di Salvo, la fin de son procès marque ainsi le début de sa reconstruction. Le Berlozien de 30 ans a été condamné ce mardi 21 mars à 30 ans de réclusion pour avoir assassiné son ex-compagne et mère de leurs quatre enfants, Jessika Oliveira De Melo. "Nous avons pu nous entretenir quelques minutes avec lui à l’issue du procès, confie Me Christophe Van der Beesen au lendemain de la condamnation de son client. Ce volet se clôture et il peut désormais se projeter dans la suite de sa vie et notamment, par rapport à ses enfants. Il peut aujourd’hui faire son deuil, y voir plus clair et avancer vers demain." Au terme de sept jours de procès, les jurés ont donc retenu la préméditation. Si les parties civiles et l’avocat général soutenaient, dès le départ, l’accusation d’assassinat, pour les avocats de Steven Di Salvo, il n’a jamais prémédité le meurtre. "Ce n’est pas quelqu’un qui a réfléchi son acte et ruminé sa haine et sa colère. Personne n’était là et nous ne sommes pas dans un film où on peut faire des retours en arrière, plaidait Me Séverine Solfrini devant la cour d’assises. Est-ce que vous avez la preuve que Monsieur Di Salvo a bien prémédité le meurtre ? Est-ce qu’il a eu à un moment une résolution criminelle ? Est-ce qu’on vous a certifié qu’il avait l’idée bien fixe, claire et déterminée de passer à l’acte avant le 22 juin 2020 ? Est-ce qu’on vous a apporté les preuves au-delà de tout doute raisonnable ?"
"Un travail d’introspection à faire"
Coupable, in fine, d’assassinat, Steven Di Salvo voit donc sa peine s’étendre à 30 ans de réclusion. "Ce n’est jamais évident d’avoir une pareille peine et c’est assez lourd, reprend Me Christophe Van der Beesen. Surtout que le réquisitoire de l’avocat général était plus faible au départ. Il doit donc décanter ce jugement et prendre le temps de relire l’arrêté et les motivations des jurés. Il pourra voir dans le rétro tout ce qui s’est dit et tout ce qui s’est fait durant les sept jours de procès. On a déballé sa vie de long en large donc il y a, je pense, un travail d’introspection à faire."
Malgré l’absence des proches du Berlozien et de sa famille, son avocat l’assure: il n’est pas seul ou abandonné pour poursuivre son travail de réinsertion. Il devra également se battre pour espérer revoir un jour ses enfants. "Depuis le départ, la situation est suivie au niveau du Service de Protection de la Jeunesse. Il n’a pas revu ses enfants depuis le 22 juin 2020. C’est une situation difficile. Il respecte les décisions dans l’intérêt de ses enfants. L’idée ce n’est pas qu’il ait des contacts dès la semaine prochaine avec eux mais qu’il puisse avancer de façon constructive, insiste Me Van der Beesen. À titre personnel, je trouve que c’est une situation bien malheureuse. Les premières victimes sont les enfants et la famille de la victime. Mais il reste un papa aimant vis-à-vis de ses enfants. Il faut d’ailleurs un parallélisme avec ma fille. Il vit à travers moi ce qu’il est en train de rater avec ses quatre garçons."