L’avocat général a requis 28 ans de prison à l’égard de Steven Di Salvo, reconnu coupable de l’assassinat de son ex-compagne
"Le risque de récidive existe". Reconnu coupable d’assassinat, quelle sera la peine de Steven Di Salvo ? L’avocat général requiert 28 ans de réclusion.
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- Publié le 21-03-2023 à 15h34
- Mis à jour le 21-03-2023 à 15h35
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L’avocat général qui soutenait l’accusation d’assassinat a amorcé la question de la peine. "Il faut qu’il comprenne l’extrême gravité de son acte, introduit Christine Pevée. La peine doit aussi être un signal pour lui dire qu’il est le seul responsable de la situation et que c’est lui qui doit mettre des choses en place pour gérer ses émotions. Il faut maintenant éviter que la violence ne se répète. Le risque de récidive existe en ce qui le concerne. Je reste dubitative par ce qu’il a pu dire de son geste. Après trois ans de réflexion en prison, on a quand même le temps de décanter un peu. Je suis interpellée par son manque de remise en question." Mais le ministère public ne comptait pas requérir la perpétuité. "Il faut lui reconnaître des circonstances atténuantes. Je veux bien en retenir deux. La première, c’est l’absence d’antécédents et la seconde, c’est son passé. Il n’a pas grandi dans une situation familiale saine et stable comme d’autres enfants. À côté de ça, il faut également penser à Jessika Oliveira De Melo et aux quatre enfants. Je vous demanderai de prononcer une peine de réclusion de 28 ans pour lui permettre d’avoir la possibilité de reconstruire."
"Une peine sert à punir mais aussi à réparer"
La conclusion de l’avocat général ne semble pas séduire les avocats de l’accusé. "Vous ne rendrez jamais une mère aux enfants mais il faut maintenant se porter vers l’avenir, débute Me Séverine Solfrini. Une peine sert à punir mais aussi à réparer le mal qu’il a fait. Et permettre ainsi à ce jeune homme de 30 ans de revenir dans la société. Il n’aura pas de suivi psychologique ou un encadrement adapté en prison." Le conseil du Berlozien note également qu’il a un comportement exemplaire depuis ces trois dernières années à la prison de Lantin.
Me Christophe Van der Beesen, quant à lui, paraît désemparé devant les jurés de la cour d’assises. "Je ne sais pas très bien ce que je peux encore vous dire, quelle anecdote positive je peux vous donner concernant Steven Di Salvo. Depuis le début, il a toujours un mot gentil, une attention particulière. Dans l’assemblée, vous voyez le public, la famille de la victime mais personne n’est présent pour le soutenir. Je ne veux pas qu’il se sente abandonné. Moi, je ne l’abandonnerai pas."
Avant que les jurés ne partent en délibération, Steven Di Salvo, s’est exprimé une dernière fois. "Je voudrais présenter mes excuses à la famille de Jessika, à mes enfants et à ma famille", a-t-il confié, la voix tremblante et les yeux humides.