Procès de Steven Di Salvo: des traces de cannabis et d’anti-dépresseurs
La toxicologue a rendu ses conclusions devant la cour d’assises de Liège. Les prélèvements réalisés sur l’accusé ont révélé des traces de cannabis et d’anti-dépresseurs au-delà de la dose thérapeutique.
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Publié le 15-03-2023 à 10h09 - Mis à jour le 15-03-2023 à 10h11
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La troisième journée du procès de Steven Di Salvo, accusé d’avoir tué son ex-compagne Jessika Oliveira De Melo, le 22 juin 2020, s’est ouverte avec le témoignage de Corinne Charlier, toxicologue. Si aucun élément suspect n’est a relevé concernant la victime, le Berlozien de 30 ans présentait quant à lui des traces de cannabis. "Nous avons retrouvé des preuves dans les prélèvements de sang et d’urine mais il s’agissait d’une concentration relativement faible qui ne pouvait pas provoquer d’altération du comportement. Il n’y avait pas de traces d’alcool mais nous avons retrouvé des anti-dépresseurs au-delà de la dose thérapeutique. Il n’est pas rare que les médecins augmentent un peu la posologie."
La présidente, Annick Jackers, a demandé quelques précisions concernant cette prise élevée. "Il a dit aux enquêteurs qu’il avait pris une trentaine de médicaments mais ne se souvient pas ce qu’il a pris. Est-ce que cela pouvait altérer son comportement ?" L’avocat général, Christine Pevée, s’interroge, quant à elle, sur les effets de cette prise. Était-elle suffisante pour provoquer la mort de l’accusé ? "Ce ne sont pas des prises qui peuvent mettre en danger la vie de la personne, assure la toxicologue. Il n’y a probablement pas eu 30 comprimés mais plutôt une dizaine. En ce qui concerne le comportement, ce ne sont pas des médicaments qui peuvent rendre agressif ou amnésique. Ils peuvent en revanche provoquer une somnolence."
L’avocat de Steven Di Salvo, Me Van Der Beesen, note que cette analyse pourrait expliquer que les policiers ont décrit l’accusé comme "passif" et "amorphe" au moment où il a été interpellé et auditionné pour la première fois.