Procès de Steven Di Salvo: "je ne sais plus ce que j’ai fait, je ne sais pas comment j’en suis arrivé là"
Le procès du Berlozien, Steven Di Salvo, pour assassinat se poursuit devant la cour d’assises de Liège. Les inspecteurs ont fait écouter les enregistrements de son arrestation.
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- Publié le 14-03-2023 à 10h42
- Mis à jour le 14-03-2023 à 10h43
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Deuxième jour du procès, en cour d’assises, ce mardi de Steven Di Salvo, accusé d’assassinat sur son ex-compagne et mère de leurs quatre enfants, Jessika Oliveira De Melo le 22 juin 2020, vers 13h30. La police avait été informée des faits par la maman de l’accusé le jour-même vers 14h20.
Ce mardi, les jurés ont entendu l’appel passé par le Berlozien auprès des services de police le 22 juin 2020 vers 14h40. S’il avait d’abord l’intention de fuir, Steven Di Salvo avait en effet décidé de téléphoner au 101 pour signaler les faits et se rendre. "Ma femme m’a quitté avec mes quatre enfants, je ne sais pas ce que j’ai fait, je l’ai tuée, embraye-t-il en sanglots. Je ne sais pas quoi faire. Venez me chercher parce que moi-même, je ne sais pas ce qu’il se passe dans ma tête. Dites-moi ce que je dois faire." De l’autre côté du téléphone, à la centrale du 101, la personne du call center tente de le calmer et demande des précisions quant aux faits. "Les enfants n’ont rien, c’est seulement ma femme. Je ne sais plus ce que j’ai fait. Je ne sais pas, répète-t-il en boucle. Je ne sais pas comment j’en suis arrivé là."
L’interlocuteur lui demande alors où il se trouve et lui demande de rester en ligne le temps que les policiers arrivent sur place. Hésitant au départ, il finit par répondre. "Je suis sur la N80 mais ne venez pas. Dites-moi où je dois me rendre, je suis prêt. Je ne veux pas qu’ils viennent armés. Je n’ai rien fait, dites-leur que je n’ai pas d’arme sur moi."
Steven Di Salvo est arrêté dans sa voiture à Saint-Trond à 14h50. Les policiers constatent qu’il est en état de choc mais se montre coopérant. Il a les mains et les vêtements ensanglantés. Une boîte contenant des médicaments est découverte dans la voiture, côté siège passager. De nombreuses tablettes de médicaments jonchent le sol et ils retrouvent également des plaquettes antidépresseurs ensanglantées et 135 comprimés sur 149 sont manquants. Un pot de Medrol présente une trace de sang et est vide de tout contenu.
L’accusé a déclaré devant la cour d’assises qu’il voulait se suicider mais ne se souvient plus de la quantité de médicaments qu’il a ingurgités ce jour-là.