Procès de Steven Di Salvo: "C’est toujours très flou"
Les intervenants de la police judiciaire ont à nouveau retracé le fil de l’enquête. Il reste toujours plusieurs zones d’ombre concernant le meurtre de Jessika Oliveira De Melo.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/DO6IL4BTJJHVJIJOJWVXIPLA7E.jpg)
- Publié le 14-03-2023 à 14h58
- Mis à jour le 14-03-2023 à 15h08
:focal(368x254:378x244)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/X3HGLIWHBRDHHONND244SVVEQY.jpg)
Depuis le jour des faits, Steven Di Salvo ne cesse de répéter qu’il ne se souvient pas des circonstances exactes de la scène au cours de laquelle il a donné la mort à sa compagne, Jessika Oliveira De Melo. Les intervenants de la police judiciaire et le juge d’instruction tentent de répondre aux questions posées par le jury et les avocats. Et ils retracent le déroulement de l’enquête depuis ce lundi 13 mars en milieu d’après-midi.
Après avoir pris connaissance des photos prises le 22 juin 2020 sur la scène de crime et des images filmées lors de la reconstitution, plusieurs questions restent en suspens. Le corps de la Berlozienne âgée de 27 ans au moment des faits, a été retrouvé au sol devant la télévision, quelques mètres à côté de la table de la salle à manger. "Il explique avoir porté les premiers coups par derrière alors qu’elle était toujours assise, explique la cheffe d’enquête. Elle se serait ensuite levée et serait tombée à l’endroit où on l’a retrouvée."
Pourtant un détail taraude l’esprit du jury et de l’avocat général et met en doute la sincérité des propos de l’accusé. "Pourquoi y-a-t-il une chaise à côté du corps ? Où votre compagne était-elle assise ?", a questionné la présidente de la cour d’assises, Annick Jackers. "En face de moi", répond le Berlozien qui ne semble pas véritablement comprendre la question. "Oui, mais vous, où étiez-vous précisément assis ?", insiste la présidente. "Ben… En face d’elle", lance-t-il en provoquant l’énervement du jury. "Franchement je ne sais plus, je ne comprends pas cette histoire de chaise, finit-il par conclure. Ce sont peut-être les policiers et les ambulanciers qui ont bougé des chaises lorsqu’ils sont arrivés." Le juge d’instruction, Jean-Marc Mottet, tente tout de même d’apporter des précisions. "La chaise était peut-être déjà devant la télévision lorsqu’ils sont revenus. La reconstitution s’est déroulée difficilement. C’est toujours très flou et il ne se souvient pas de grand-chose."
L’enjeu du procès sera de déterminer si oui ou non il s’agit d’un meurtre avec préméditation puisque Steven Di Salvo a reconnu avoir tué sa compagne.