Cour d’assises: le Berlozien Steven Di Salvo, accusé d’assassinat sur son ex-compagne
C’est ce lundi qu’a débuté le procès de Steven Di Salvo, devant la cour d’assises de Liège. Le Berlozien de 30 ans est accusé d’avoir assassiné son ex-compagne, le 22 juin 2020 à Berloz.
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Publié le 13-03-2023 à 11h14 - Mis à jour le 13-03-2023 à 11h19
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La cour d’assises de Liège a entamé ce lundi 13 mars le procès de Steven Di Salvo, accusé d’assassinat sur son ex-compagne, par la lecture de l’acte d’accusation. L’avocat général, Christine Pevée, a procédé à la lecture d’un acte d’accusation qui comporte 29 pages pour résumer l’ensemble des faits et les circonstances de la découverte du corps de Jessika Oliveira De Melo.
Le 22 juin 2020, à 14h20, les policiers de la zone de police de Hesbaye sont envoyés rue de la station 33 à Berloz. La maman de l’accusé avait, en effet, téléphoné aux services de police afin de signaler que son fils, Steven Di Salvo, avait tué son ex-compagne au sein de leur domicile, rue de la station 33 à Berloz. Arrêté vers 14h50 dans sa voiture alors qu’il prenait la direction de Saint-Trond, le Berlozien de 30 ans confirme avoir tué son ex-compagne. Les policiers et les ambulanciers dépêchés sur les lieux pénètrent dans la maison du couple et découvrent le corps sans vie et ensanglanté de la jeune femme.
L’acte d’accusation reprend aussi en détail les constatations médico-légales faites sur la dépouille de la victime. L’autopsie pratiquée le 23 juin 2020 a mis en évidence 49 plaies par instruments piquants-tranchants. Des plaies qui pourraient correspondre aux couteaux en céramique retrouvés à proximité du corps de la victime. Cependant, aucune de ces blessures n’était de nature à provoquer la mort à court-terme. Les médecins ayant procédé à l’autopsie concluent que Jessika Oliveira De Melo est décédée suite à une strangulation. Les analyses toxicologiques du Berlozien ont relevé la présence de cannabis mais aussi de citalopram (médicaments antidépresseurs) à des doses largement supérieures que celles habituellement prescrites pour une prise thérapeutique. "Oui, il a tué son ex-compagne, réagit Me Van der Beesen, conseil de la défense, à la fin de la lecture de l’acte d’accusation. Il est en aveu et les faits ne sont pas contestés. L’enjeu de ce procès sera de savoir si les faits ont été commis avec préméditation ou non. Il faut savoir si on est face à quelqu’un qui a intégré son plan et a commis les choses de sang-froid." La défense de l’accusé annonce déjà contester la préméditation.
L’avocat général soutient l’accusation d’assassinat, c’est-à-dire meurtre avec préméditation devant la cour d’assises de Liège présidée par Annick Jackers.
Une séparation qu’il ne supportait pas
Au moment des faits, les deux Berloziens, tous les deux âgés de 27 ans, sont en couple depuis 2014 et parents de quatre enfants. Ils se sont rencontrés au centre médical pour adolescents Clairs Vallons. Entendu par les enquêteurs, le Berlozien a expliqué que la situation du couple avait commencé à se dégrader en avril 2020. Tous les deux sans emploi, les jeunes parents rencontrent des difficultés financières et se retrouvent surendettés. Jessika Oliveira De Melo lui avait alors confié ne plus avoir de sentiment pour lui et avait quitté le domicile du couple avec trois de leurs enfants. Ils avaient donc rendez-vous chez le notaire pour discuter ensemble de leur séparation et de la garde des enfants. Elle lui avoue à ce moment-là avoir l’intention de partir vivre au Brésil avec les enfants. Une décision qu’il disait ne pas pouvoir supporter.