Les Anthinoises 2023 : "On peut parler de résurrection, le succès est total !"
Les Anthinoises ont fait le plein de musique celtique pendant trois jours. Cinq ans d’absence, une formule revue, l’incertitude planait sur cette 11e édition qui se clôture sur un bilan ultra-positif. "On peut parler de résurrection", se réjouit Pierre-Jean Henrottin, président du comité organisateur.
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Publié le 15-05-2023 à 06h00
"L e bon Dieu est anthisnois." C’est par ces mots humoristiques que Jean-Marc, fidèle membre du comité organisateur des Anthinoises, explique la météo clémente du week-end, après des semaines de draches. La 11e édition du festival de musique celtique s’est déroulée ce week-end. Et au terme des trois jours, les organisateurs soufflent, respirent. C’est un succès total. "Oui, on peut parler de résurrection du festival, sourit le président du comité, Pierre-Jean Henrottin. Tout s’est super-bien passé. Le public était nombreux, jusqu’à 1200 personnes sous les chapiteaux pour les concerts des têtes d’affiche. Les prestations étaient de qualité, la météo nous a épargnés et on a vu partout une super-ambiance. On ne déplore aucun couac. On ne pouvait rêver mieux. Avec notre nouvelle formule, on essuie les plâtres et un débriefing va permettre d’améliorer de petites choses mais dans l’ensemble c’est un sans-faute… Et ça nous conforte dans l’idée de continuer."

Et la disparition du grand village des artisans, qui était très apprécié des visiteurs ? "Oui, encore beaucoup de gens nous ont dit qu’ils trouvaient que c’était dommage de l’avoir abandonné. Mais c’est une décision non négociable. Pour des raisons financières et logistiques, ce n’était plus possible. On ne reviendra pas en arrière sur ce point, insiste le président. À moins qu’un groupe se crée parallèlement, en dehors de nous, pour reprendre en main ce volet-là."
Ce succès, c’est donc un soulagement. Les organisateurs étaient en effet dans l’inconnue après cinq années sans festival et une formule revue. Mais le public a visiblement retrouvé le chemin des Anthinoises… "Vendredi, jour de démarrage, habituellement plus light, on a déjà eu énormément de monde, explique Jean-Marc. On a été surpris. Et samedi, pareil, dès l’ouverture du site, l’espace avec accès gratuit était déjà bondé. On ne savait pas du tout à quoi s’attendre. On a déménagé le festival dans le cœur historique du village, on l’a concentré dans un périmètre plus réduit, on a supprimé le village des artisans. Et puis, en cinq ans, il y a eu le Covid, la crise économique est passée par là… Quand on perd le chemin, difficile parfois de le retrouver. On était craintif, frileux mais on est au final rassurés."
La musique celtique et traditionnelle était donc à l’honneur tout le week-end avec 15 concerts répartis sur deux jours et deux scènes. Samedi soir, c’est le groupe français Celkilt qui était la tête d’affiche et qui a fait danser le public dans une ambiance animée et survoltée. Dimanche soir, les festivités se sont clôturées avec le groupe français très prisé "Mes Souliers sont rouges". Dans le public, on a croisé Sonya et Michel, venus spécialement de Marbehan. "On a gagné des places, on ne connaît pas du tout ce festival mais quel décor ici, quelle ambiance, quel patrimoine ! Ça nous fait penser au festival Cabaret vert, en France." Sur le site, le public était intergénérationnel et mêlait les locaux, les curieux et les passionnés, au look celte parfois affirmé. "Nos celtiques peuvent intriguer mais ils sont respectueux, de vrais petits agneaux", sourit Jean-Marc. Dans l’espace aux contes, c’est "Bavar", passeur d’histoires, qui a embarqué petits et grands dans son arbre à cuillères. "Je suis souvent venu comme spectateur ici. C’est une première comme acteur. Ce festival est incontournable: il aligne des groupes internationaux, tout en gardant ce côté familial."