Revivez en images la rencontre des jeunes Anthisnois avec l’histoire dans les camps d’extermination d’Auschwitz (Photos et vidéo)
Ce jeudi, les jeunes Anthisnois ont visité les camps de concentration et d’extermination d’Auschwitz et Birkenau. Pour sûr, ils en reviendront marqués.
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Publié le 04-05-2023 à 07h00 - Mis à jour le 08-05-2023 à 16h11
Stupéfaction, désolation… ne sont pas des mots assez forts pour exprimer les sentiments qui émergent en nous à la découverte des camps de concentration et d’extermination nazis de manière générale. Et ceux d’Auschwitz et Birkenau, que les jeunes Anthisnois ont visités ce jeudi, ne font évidemment pas exception. Nous aussi, on a découvert les terribles réalités qui ont eu lieu dans ces lieux emprunts d’abomination.
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C’est par Auschwitz II Birkenau que commence cette plongée dans l’histoire. Départ de la "judenramp", cet emblématique porche d’entrée traversé par le chemin de fer qui servait à y acheminer les détenus juifs. Mirador, hautes clôtures barbelées, fossés, wagons à bestiaux… Malgré la présence de rares baraquements en bois – ceux-ci reconstitués avec les matériaux d’origine – et en briques, dans cet immense site laissé vide par les destructions d’après-guerre et du temps, on est instantanément projeté dans un flash-back d’images et de sensations étranges.
L’horreur exulte du vert tableau de Birkenau
Images incolores et surannées de notre inconscient collectif, qui nous montre ces femmes, ces hommes et ces enfants en tenues rayées avancer en rang d’oignon. On les voit, là, au pied des barbelés, à coups de pioches, creuser des fossés ; construire les baraquements qui étoufferont leurs derniers soupirs avant les chambres à gaz, il ne faut pas en douter. Le tout sous les cris et les coups des Allemands, ces autres femmes, ces autres hommes en mal d’humanité. On les entend, aussi, les trains à vapeur qui vont et viennent, tirant des wagons chargés d’humains ; les haut-parleurs qui scandent leur Volkslieder, ces chants destinés à faire fonctionner au mieux la machine concentrationnaire. L’horreur exulte de ce tableau vert…
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Le flash-back s’estompe ! C’est bien une cigogne qui apparaît et efface les tenues rayées, les pioches et les cris des boches. Et là, des biches, qui grignotent les graminées sur fond des chants d’oiseaux, dans un amer paradoxe. "La vie a repris le dessus, chuchote d’ailleurs Cédric Boonen, des Territoires de la mémoire, à la vue du volatile blanc. Pendant la guerre, il n’y avait plus un chant d’oiseau, plus un brin d’herbe sur le sol marécageux", tant il était piétiné, depuis trop longtemps, par les bottes mais surtout "par les détenus qui l’ont foulé par milliers".
Des larmes et visages fermés à Auschwitz I
Dans l’après-midi, les jeunes rejoignent le camp d’origine, Auschwitz I. Celui-ci resté quasi intact puisque principalement construit en briques. Il est aujourd’hui devenu un musée mais n’en est pas moins marquant à observer. C’est d’ailleurs là qu’on verra nos jeunes les plus touchés.
Car cette partie muséale d’Auschwitz montre bien plus explicitement les horreurs de l’holocauste, qui en sont plus faciles à appréhender. Photos, projections-vidéo, montagne de cheveux humains, de chaussures et d’autres biens ayant appartenu aux détenus, sans parler des cellules, des chambres à gaz et des fours crématoires… Les visages se ferment chez nos "djonnes", des larmes chez certains se mettent à couler. On les sent touchés, troublés. Après ces trois jours passés en Pologne, tous reviendront en Belgique ce vendredi marqués et, peut-être, plus tout à fait les mêmes…